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Le deux poids, deux mesures de l'APC




Le deux poids, deux mesures de l'APC
Sur les différents dispositifs, le logement social demeure le parent pauvre, avec pas moins de 53.000 demandes, dont les concernés attendent une attribution depuis des années.En l'absence des directeurs de l'OPGI et celui du logement, ainsi que le chef de la daïra de Constantine, attendus pour répondre aux questions de la presse, reflétant les préoccupations de l'heure de milliers de citoyens, l'émission Forum de la radio locale, diffusée hier autour du thème du logement, n'a pas tenu toutes ses promesses. Les responsables du secteur ont délégué des représentants qui se sont présentés à l'heure du démarrage de l'émission.Un fait qui a perturbé aussi bien la responsable de l'émission que les journalistes présents. Ces derniers, qui devaient permettre aux citoyens de s'informer des tenants et des aboutissants de tout ce qui se trame au sujet des différents programmes de logements, sont restés sur leur faim. Avançant des chiffres qui ne reflètent nullement la réalité du terrain, marqué par des manifestations de rues, les responsables présents, ont, en guise de réponse, jeté la responsabilité sur les entreprises de réalisation qui n'honorent pas leurs engagements.Ainsi, la chef de service de la direction du logement, Faïza Benadjia, qu'il y a plus de dix promoteurs poursuivis en justice par le wali, pour beaucoup d'autres, ce sont d'incessantes mises en demeure qui leur seront notifiées. Des choses que nous savons déjà! En fait, sur un total de plus de 153.000 logements prévus, tous dispositifs confondus, seuls, 59. 000 ont été réalisés. C'est dire le déficit accusé quand on sait que pour la seule daïra de Constantine, l'on recense 53.000 demandes de logements sociaux. En effet, c'est le logement social qui demeure le parent pauvre de tous ces dispositifs, puisque l'on apprend que seuls, 850 logements vont être livrés d'ici la fin de l'année.Des critères d'attribution aléatoiresSur ce point précis, nous avons demandé au secrétaire général de la daïra de Constantine, Hacène Braïa les raisons d'un tel dilemme, il nous répond : «la faille se trouve dans les textes qui ne sont pas toujours clairs, puisque, entre l'habitat précaire et la notion de logement social, la confusion est de taille pour les commissions en charge de la distribution de logements, qui éprouvent toutes les difficultés du monde à dégager des listes consensuelles, et si l'on ajoute la forte demande et les taux de réalisation, nous ne pouvons que souhaiter de la part du citoyen une compréhension des choses».Le même responsable nous informe que la délivrance de 10.000 pré-affectations en janvier 2014 est une avancée dans le traitement des demandes, puisqu'il est question d'établir un fichier national après des enquêtes, souvent complexes, nées justement de la malice de certains citoyens qui voient en ce dispositif une manière de s'enrichir. En effet, sur cette question, à propos des habitations inoccupées ou mises en location, le représentant du chef de daïra, nous dira : «Certes, il existe ce genre de fraudes que nous avons relevé, et des enquêtes seront menées».Une manière de dire que les critères de distribution restent aléatoires, notamment avec la participation des comités de quartiers qui trouvent en ces missions des sources d'enrichissement, puisqu'ils ont la capacité à décider de l'urgence de tel ou tel dossier, comme cela a été rapporté dans la presse. Sur un autre registre, le sort des 6.000 souscripteurs du programme de logement promotionnel aidé (LPA), semble se compliquer puisqu'ils sont doublement pénalisés, d'abord par l'annulation de ce dispositif, du fait des appels d'offres infructueux, et ensuite du fait qu'ils ne peuvent postuler pour un autre dispositif en raison de leur inscription au fichier national.A ce sujet, la représentante de la direction du logement dira: «En effet, nous avons décidé en collaboration avec les services de wilaya de répartir la réalisation de ces 6.000 logements aux promoteurs ayant prouvé leurs capacités et leur sérieux ; nous attendons que la commission de wilaya siège et décide des mesures à prendre». Sauf que cette commission tarde à se réunir depuis plus de trois mois, alors que le problème demeure toujours posé.







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