Algérie - A la une

Le dernier projet de réformes du président



Le dernier projet de réformes du président
Des consultations autour de cette révision ont été menées par deux fois, respectivement par le président du Sénat et le directeur de cabinet de la présidence de la République.Le projet de la révision de la Constitution est annoncé le 15 avril 2011, par le chef de l'Etat, dans le cadre des réformes politiques engagées dans le sillage des évènements des pays de l'Afrique du Nord. Mais trois ans et demi après l'annonce, il reste le seul texte qui ne soit pas encore adopté. Il traîne toujours le pas. Certains observateurs ont avancé que les rapports présentés à Bouteflika n'étaient pas à la hauteur de ses attentes pendant que d'autres estiment que le projet est bloqué par l'initiative du FFS qui vise l'organisation d'une conférence de consensus national. La déclaration d'hier du chef de l'Etat, selon laquelle «l'Algérie se préparait sérieusement pour la révision de sa Constitution» coupera-t-elle court à toutes les spéculations, rumeurs et manipulations' Pas si sûr puisqu' aucun délai n'est avancé pour la concrétisation du projet. En tout état de cause, depuis l'annonce de la révision du texte fondamental, beaucoup d'encre a noirci bien des pages.Des consultations autour de cette révision ont été menées par deux fois. La première fois c'était par le président du Sénat, Abdelkader Bensalah, autour des réformes politiques. La deuxième fois, les consultations menées par le directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, le mois de juin dernier, étaient exclusivement consacrées à une révision consensuelle de la Constitution. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait installé, début avril 2013, au Palais du gouvernement, une commission chargée de la révision de la Constitution, qui avait remis quelques mois plus tard son rapport au président Bouteflika. La question était également l'un des points centraux sur lesquels la campagne électorale de l'élection présidentielle du 14 avril dernier, en faveur du 4e mandat de Bouteflika, était axée. Abdelmalek Sellal, alors directeur de campagne de Bouteflika, promettait à chaque meeting, dans chaque wilaya, la révision du texte fondamental avant la fin de l'année en cours. A moins de 40 jours de l'expiration du délai, beaucoup de questions sont posées. Toutes ces questions seront-elles remises à l'ordre du jour à l'orée de l'annonce présidentielle d'hier' La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (Cnltd) a tiré la conclusion de l'échec des consultations, accusant le pouvoir de chercher encore à traîner la classe politique dans de nouvelles consultations, en faisant allusion aux consultations bilatérales lancées par le FFS dans la perspective de l'organisation d'une conférence nationale de consensus. Durant la campagne présidentielle, M.Sellal avait promis que le nouveau texte renforcera l'Etat de droit, consacrera la séparation des pouvoirs et accordera plus de droits à l'opposition. Durant les consultations menées par M.Ouyahia, boycottées par l'opposition, au moins trois questions avaient fait l'unanimité. Il s'agit de la limitation des mandats présidentiels à deux, de l'officialisation de tamazight et du régime semi-présidentiel. Cette troisième revendication a hanté le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, qui, depuis la présidentielle du 17 avril, en a fait son cheval de bataille. Il réclame à chaque occasion le droit de son parti à former et à diriger le gouvernement, en sa qualité de parti majoritaire au Parlement. La déclaration de Bouteflika pourra en tout cas relancer les débats sur tous ces thèmes.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)