Algérie - A la une

Le délire généralisé



S'il fallait trouver un identifiant au vrai visage du pouvoir algérien, le profil de nos apprentis plombiers ou de nos vaseux et superficiels maçons ferait bien l'affaire. Armés d'un dérisoire savoir-faire et d'une effronterie à faire rougir le ciel, ils tâtonnent en aveugles pour redresser un mur tordu et ils perdent le nord devant un robinet d'eau foiré. On ne sait plus aujourd'hui qui du peuple ou du pouvoir serait à l'image de l'autre. De cette confusion gicle sans retenue une gestion catastrophique d'un semblant de nation prise en otage entre l'infantilisme et l'humeur. A la culture du tâtonnement de la base répond celle des emportements du sommet pour que se démultiplient les inconséquences.Chaque jour qui passe nous étale avec grands bruits et outrance la prise en charge à la volée de problèmes pourtant courants de notre existence avec un amateurisme débridé qui met à nu l'absence flagrante d'une stratégie intelligente avec une vision et des approches nous permettant de nous éloigner du délire généralisé qui nous étrangle.On a cuit toute une tarte avec le malaimé ancien ministre de l'Energie jusqu'à provoquer des odeurs de cramoisi alors qu'il aurait suffi qu'il se présente au premier douanier en disant qu'il se mettait à la disposition de la justice. La légendaire magnanimité de nos juges et leur art à faire la part des choses lui auraient gardé la tête haute au nom de la sacrée raison politique. La justice aurait eu toute l'éternité devant elle pour résilier le temporel et le pouvoir aurait pu se passer des effluves des zaouïas et de leurs fonctionnaires.Dans la mêlée bien trop inextricable opposant un ministère avec Rebrab, qui aurait crié au scandale si ceux qui cultivent les allergies contre tout ce qui contrarie leur maladroite prestance s'étaient avancés avec l'arme de la préemption au lieu d'aller patauger au pied des prétoires ' Quand on peut se payer une mosquée à plus d'un milliard de dollars, il est aisé d'acheter un journal à n'importe quel prix.Que d'exemples nous sont offerts pour nous démontrer que la tendance implacable est à la recherche de midi à quatorze heures. Désaxée et mortelle est cette pérennisation à se complaire à détruire ce qui est construit. Mais il est vrai que la construction d'une nation comme celle d'une bâtisse ne peut-être qu'à l'image de son architecte et de son maçon.







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