Le dédoublement de la voie ferrée compromis

Triste sort pour cette région qui mérite beaucoup mieuxL'évolution fâcheuse de la situation de ce projet illustre à elle seule les difficultés que rencontre le développement local à Béjaïa.Un ordre de service (ODS) d'arrêt des travaux vient d'être donné à l'entreprise en charge de la réalisation des travaux de dédoublement de la voie ferrés Béjaïa-Beni-Mansour. Le projet en question n'est pas totalement remis en cause, affirme le wali de Béjaïa lors de la séance de présentation du nouveau stade de Béjaïa, mais il reste tributaire du règlement des situations d'opposition en vigueur dans les communes d'Ouzellaguen et Akbou. En d'autres termes, les travaux ne reprendront que lorsque tous les conflits seront assainis. Le chef de l'exécutif a indiqué que son administration demandera une dérogation pour la poursuite des travaux au niveau des 12 communes où aucune opposition n'a été enregistrée. Ce qui reste peut probable autrement on n'aurait jamais ordonné l'arrêt des travaux.L'évolution fâcheuse de la situation du projet de dédoublement de la voie ferrée illustre à elle seule les difficultés que rencontre le développement local à Béjaïa. En effet, peut-on aspirer à un développement régulier dans une région où les oppositions polluent le climat' Peut-on aspirer à un développement quelconque lorsqu'une institution comme l'Assemblée populaire de wilaya demeure depuis décembre 2014 en situation de blocage sans qu'aucune personne ne s'émeuve. Autant de questions qui laissent perplexe le commun des mortels. Triste sort que celui que vit présentement la région de Béjaïa. Une cagnotte de plus de 200 milliards de centimes, destinée à l'amélioration du secteur de l'environnement est impossible à dépenser. Tout le monde se plaint de la dégradation de l'environnement, mais personne ne veut recevoir les centres d'enfouissement et les décharges contrôlées attribuées pour la wilaya de Béjaïa. Comment peut -on aspirer à un développement harmonieux et régulier lorsque les représentants de la population ne peuvent se prononcer autrement que par la vulgarité, l'insulte et l'invective. Les scènes de grossièreté et de gesticulation vécues mardi soir lors de la présentation du nouveau stade de Béjaïa, ne présagent rien de bon pour l'avenir de la région de Béjaïa.Triste sort pour une région où les élus sensés trouver des solutions aux préoccupations de leurs concitoyens se retrouvent à se chamailler, se tirailler et à tirer sur tout ce qui bouge, comme si leur rôle s'arrête à ce niveau.Tout n'est cependant pas sombre à Béjaïa. Bien que beaucoup de personnes continuent à tirer vers le bas, certains projets avancent. La pénétrante autoroutière est classée première sur les dix autres lancées en même temps dans le pays. Elle avance bien et tous souhaitent sa livraison rapide car d'elle dépend le projet de la plate-forme de pétrochimie attribuée toujours pour la wilaya de Béjaïa. Cela a été rappelé, avant-hier, par le wali qui indiquera également que le centre hospitalo-universitaire est en bonne voie. La «distraction» de l'assiette foncière est achevée le projet a été confié pour être implanté à Djebira.Le développement local avance doucement à Béjaïa. En dépit des difficultés que beaucoup de ceux élus par la population ignorent, les projets structurants se concrétisent peu à peu. Le présent mandat électoral s'achève dans deux ans. Il aura été le plus catastrophique qu'ait connu la wilaya depuis son existence. La situation est telle que l'on pense même ester en justice les élus, une pétition circule d'ailleurs sur les réseaux sociaux.Même si cette initiative ne fera pas long chemin, elle aura le mérite de dévoiler le ras-le-bol des citoyens quant au rendement des personnes qu'ils ont portées aux commandes de leurs affaires.A bon entendeur...