Algérie - Revue de Presse


Qui l'aurait cru ! Djelfa, considérée comme le porte-étendard des régions agropastorales et, de manière plus spécialisée, comme la capitale incontestée de l'ovin avec ses 18 000 éleveurs et un cheptel qui caracole sans rivalité à 8 millions de têtes, vient d'être prise de court par le ministère de l'Agriculture. Celui-là même qui l'avait peu auparavant choisie pour la célébration de l'anniversaire de l'UNPA à la raison que cette préférence s'explique par le fait que l'élevage ovin constitue la vocation première de cette région ! Pourtant, tout cela ne lui a pas suffi pour remplir la « condition » pour obtenir l'aval de l'autorité centrale agricole afin de réaliser le rêve qu'elle a longtemps caressé, celui de recevoir enfin son abattoir régional.Selon des parlementaires du RND à Djelfa, le sénateur B. Bellabes et le député B. Baizid, qui ont pris attache par téléphone avec la rédaction locale d'El Watan, « le ministère de l'Agriculture qui, sans surprise au début, avait jeté son dévolu sur Djelfa pour cet abattoir, a décidé aux tous derniers instants et contre toute attente, de le délocaliser au profit de Médéa et de l'attribuer à Boughezoul ».Ainsi, Médéa réalise la « prouesse » de supplanter Djelfa dans sa propre discipline.« Ce qui vient d'être décidé, au demeurant dommageable à tout point de vue, va à l'encontre de la logique de la politique nationale agricole de rapprocher les zones réputées pastorales au circuit de commercialisation des viandes rouges », a expliqué M. Belarbi. « D'autant plus que le projet a bénéficié initialement à Djelfa et la preuve est quelle a déjà obtenu la décision de notification, outre d'avoir effectué le pré choix du terrain d'assiette », ajoute M. Bellabes. A noter que l'Etat, soucieux de promouvoir la relation entre les différents acteurs du réseau des viandes rouges (éleveurs, maquignons, chevillards et bouchers) par la régulation des flux d'animaux, envisage la création de trois abattoirs régionaux regroupant plusieurs wilayas chacun à Tébessa, Bougtob et Boughezoul.Les parlementaires cités, qui n'entendent pas lâcher prise, disent qu'ils vont porter l'affaire devant le ministre de tutelle qu'ils comptent rencontrer aujourd'hui, voire devant le chef du gouvernement. Ça jase aussi dans le camp des éleveurs.
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