Le coup de bill'art du Soir Apocalypse now '

Par Kader Bakou
La fin du monde c'est, paraît-il, en 2012, selon un calendrier maya (il ne nous reste plus beaucoup à vivre). A vrai dire, depuis des millénaires, l'homme spécule sur cette fameuse et inéluctable fin du monde.
Paru en 2007, Apocalypse 2012-Une enquête sur des catastrophes annoncées(Michel Lafont, Broché) est un livre du journaliste américain Lawrence E. Joseph. L'auteur a voulu savoir ce que signifie «l'apocalypse » chez les différents peuples, civilisations et religions. Il a lu des hadiths musulmans, les écrits sur l'Armaggedon, les très polémiques «codes secrets» de la Bible, le Y- Qing chinois, etc. Il s'est naturellement, initié au calendrier maya auprès de chamans guatémaltèques. Il a aussi rencontré des géophysiciens, en Sibérie, qui lui ont dit que notre système solaire se déplace dans un nuage énergétique interstellaire puissant. Aux Etats-Unis, il a discuté avec des spécialistes du soleil et des vulcanologues, qui évaluent l'impact dévastateur de l'éruption prochaine de Yellowstone. En Afrique du Sud, il a entendu des chercheurs s'alarmer de l'inversion du champ magnétique terrestre. Pour une fois, croyances et science convergent : l'année 2012 est une année charnière, qu'elle sonne le glas de notre civilisation, qu'elle marque l'avènement d'une ère nouvelle ou qu'elle génère des troubles sans précédent. L'ouvrage, tel que présenté par son éditeur, apporte un éclairage inédit à des questions d'actualité : écologie, crises humanitaires, conflits religieux… et nous exhorte à réagir face aux périls qui menacent la Terre. Si nous aurons survécu à cette apocalypse 2012, il y a une autre qui nous attend l'année prochaine. Paru en 2011, 2013, l'apocalypse économique, l'hyperclasse mondiale à l'assaut de l'économie et de la démocratie est un ouvrage de Jean-Michel Groven (ed. Paris). L'auteur est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris. Il a été directeur des relations institutionnelles pour des collectivités locales. Actuellement, il est collaborateur parlementaire au Sénat (France). Deux grands symptômes de dysfonctionnement marquent notre époque : croissance économique au plus bas et crise financière sans précédent. Mais, qui se cache derrière ces bouleversements économiques et sociaux ' Et si cela s'aggravait demain, quelles en seraient les conséquences ' Selon l'auteur, une «hyperclasse mondiale» est arrivée à maturité. Parfaitement intégrée au système de la mondialisation qu'elle a conçue, elle profite de l'ouverture des échanges pour s'enrichir parce que protégée dans sa tour d'ivoire. Tout en s'érigeant en juge-arbitre face aux problèmes gangrenant les sociétés (inégalités, insécurité), elle n'est, en réalité, guidée que par l'individualisme, est-il expliqué dans le livre. «Créer des conflits au sein de la société devient sa spécialité et lui apparaît comme un moyen de s'auto-légitimer et de diffuser une nouvelle mentalité bien-pensante et politiquement correcte, accroissant le repli sur soi et les réactions communautaristes », lit-on encore dans la présentation de l'éditeur. Ce phénomène provoque un désenchantement pour la démocratie et constitue surtout un prétexte au renforcement des élites de la nouvelle classe sociale plus que jamais attachée à ses intérêts. La question que pose l'auteur est : les jours de la démocratie sont-ils comptés '
K. B.