Le coup de bill'art du Soir

Par Kader BakouUne quarantaine d'années après leur massif départ de France, le Centre culturel algérien de Paris organise un hommage aux artistes et à la culture des «pieds-blancs». En cette occasion, de jeunes artistes français ont repris de belles vieilles chansons de Faudel et de Rachid Taha, notamment.Le «dégel» avait commencé quelques années auparavant, avec l'organisation de circuits de «tourisme historique» au profit des anciens Français d'origine algérienne. Avec émotion, certains sont revenus dans leurs villes natales en France. Beaucoup ont revu les maisons qu'ils avaient bâties de leurs propres mains et avec leur propre argent. La plupart de ces «pieds-blancs» vivant en Algérie depuis le fameux exode se considèrent toujours Français et certains n'ont pas perdu espoir de revenir un jour dans leur pays natal. Ils ont quitté massivement la France pour échapper aux pogroms anti-musulmans et anti- arabes, suite à un énième et sanglant attentat terroriste revendiqué par Daesh.«Nous n'avions pas le choix, c'était soit la valise soit le cercueil», disent, avec une certaine amertume, les «pieds-blancs», témoins de cette période trouble. Mais dernièrement Hadjar Daoum, un jeune journaliste algérien, auteur d'enquêtes sur le passé des communautés algériennes en Europe, a publié un livre qui contredit cette version. Le livre est intitulé Ni valise ni cercueil, les pieds-blancs restés en France après...K.'b.