Algérie

Le conclave de la succession s?ouvre aujourd?hui au Vatican


En attendant la fumée blanche Les catholiques du monde entier suivront, à partir d?aujourd?hui, le conclave qui réunira 115 cardinaux, venant des cinq continents, à la basilique Saint-Pierre, afin d? élire, dans le plus grand secret, l?un d?entre eux à la tête de l?Eglise du troisième millénaire. La soutane blanche que portent les papes est déjà prête, en trois modèles (tailles petite, moyenne et large) en fonction du physique du futur souverain pontife, le premier du troisième millénaire, et n?attend que celui qui devra l?endosser. Les prélats, qui ont le droit de voter selon les conditions définies par Jean-Paul II lui-même, devaient avoir moins de 80 ans à la date de sa mort survenue le 2 avril. Ils sont au nombre de 117, sur les 232 cardinaux en poste de par le monde, et pour leur grande majorité nommés par Karol Wojtyla durant son long pontificat, à répondre à ce critère. Deux ne pouvant pas participer au vote pour des raisons de santé, ils seront donc 115 électeurs provenant de 52 pays à se réunir, à partir de ce lundi, dans la chapelle Sixtine, pour prendre part au scrutin secret qui proclamera le nouveau souverain pontife, le 264e successeur de Saint-Pierre. Et comme le veut la tradition qui remonte à plus de 1000 ans, c?est par une fumée blanche que leur éminence feront savoir au monde entier que l?Eglise catholique a un nouveau pape. Un vieux poêle, qui servirait à propager la fumée noire ou blanche selon que le scrutin n?ait pas encore débouché sur un vote ou dans le cas contraire, a été installé dans la chapelle. Et cette fois, les cloches du Vatican sonneront également, selon une modification introduite par Jean-Paul II, pour annoncer la bonne nouvelle aux fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre. Coupés du monde entier, les cardinaux se réuniront en conclave (Cum clave, sous clé) dans la chapelle Sixtine, sous la voûte peinte par Michel-Ange, lundi après-midi, et après avoir prêté serment, n?auront droit de communiquer qu?entre eux. Même les employés du Vatican sont mis en garde contre toute transgression de l?interdit et tentative d?approcher l?un d?entre eux, sinon ils seront excommuniés su-le-champ. Les cardinaux n?auront pas le droit de lire les journaux, ni d?écouter la radio ni de donner ou de recevoir des appels téléphoniques. La chapelle a été dûment contrôlée, au préalable, pour vérifier qu?aucun moyen d?enregistrement ou d?écoute n?a été placé en son enceinte. Le vote pourrait commencer lundi ou mardi, selon la décision des électeurs et deux fois par jour, vers 12 et 19h, l?assemblée communiquera le résultat du scrutin par le code visuel de la fumée au monde extérieur. Certains spécialistes des questions de l?Eglise catholique affirment que le conclave ne durera pas longtemps, car les cardinaux qui ont eu tout le loisir de se concerter durant les neufs jours de deuil qui ont suivi la mort de Jean-Paul II, à l?occasion des congrégations générales, ont déjà les idées claires. Rien de moins sûr, à en croire les autres, car au fil des jours, la liste des noms des cardinaux papables s?allonge et les préférences et les prévisions se multiplient. Ainsi, ceux qui affirmaient au début que le nouveau pape sera un Italien de la Curie romaine, que le Polonais Wojtyla aurait quelque peu négligée, n?affichent plus la même certitude. Le doyen des cardinaux, l?Allemand Joseph Ratzinger, bien que vieux et conservateur, garde toutes ses chances, à en croire les plus informés, mais les deux Italiens, l?évêque de Milan Dionigi Tettamanzi et le patriarche de Venise Angelo Scola, sont eux aussi en tête de liste. L?archevêque de Vienne Cristoph Shonborn a vu son nom se joindre aux autres candidats. Enfin, ceux qui voient de bon ?il l?élection d?un pape « tiers-mondiste » parient sur le Brésilien Claudio Hummes, le Hondurien Oscar Andrés Rodriguez Maradiaga ou encore le Nigérian Francis Arinze. Le premier des cardinaux diacres annoncera, avec la formule rituelle « Habemus Papam », la proclamation du nouveau souverain pontife et l?appellera par le nom que le 265e pape se sera choisi lui-même. Ce dernier, accablé par la mission qui lui aura été confiée, s?isolera, avant d?affronter la foule, durant une heure environ, pour pleurer dans une pièce destinée à cet usage. L?histoire récente de la papauté raconte que certains souverains n?ont pas résisté, dès leur nomination, à demander une bouteille de cognac pour mieux accuser le coup.
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