Algérie - Revue de Presse



Plus de 5000 associations à caractère culturel, socioprofessionnel, religieux et sportif activent à travers la capitale. Un chiffre non moins éloquent dans une agglomération qui compte environ deux millions d?âmes. Cette flopée d?associations qui explose montre, si besoin est, l?intérêt des pouvoirs publics de faire du mouvement associatif un appendice nécessaire dans la gestion des affaires de la cité. L?assistanat de l?époque n?est plus de mise et il va falloir compter sur soi pour gérer en partie la chose publique. Et ce n?est que de bonne guerre dans la mesure où l?acte civilisationnel né du civisme ne se décrète pas, mais il faut le libérer pour bien le prendre en charge. Une manière aussi de responsabiliser le citoyen dans le cadre du respect mutuel des droits et devoirs dans le but de servir l?intérêt général et non celui personnel. Malheureusement, cette vision des choses reste étriquée et dans bien des cas inopérante, car tout simplement, et appelons un chat un chat, nombre d?associations ne visent pas le caractère d?utilité publique et croient que l?agrément obtenu leur ouvre droit à des largesses en matière de financement ! Voire une couverture pour certaines qui se permettent des prodigalités au détriment de la noble cause, qu?elle soit à connotation sociale, sportive ou autres. Aussi, il est des programmes de certaines entités associatives qui montrent des signes d?apathie et d?inertie, à cause du nerf de la guerre, croit-on savoir de certaines associations qui étalent leur argumentaire sur ce motif. Si l?APC ne leur accorde pas d?aide substantielle, les actions ne dépassent pas le v?u pieux alors que le catalyseur d?une association n?est pas censé s?appuyer uniquement sur la quête d?une obole sur la sébile. Quand bien même il serait toujours loisible d??uvrer pour mobiliser les potentiels donateurs, il n?en demeure pas moins que l?entreprise associative doit interpeller d?abord l?action volontaire de l?encadreur. Autrement dit, il faut être mû par la conviction de la cause à laquelle on adhère et l?impact que peut générer l?action sur la société civile. Certes, les pouvoirs publics sont là pour aiguiller, faciliter, octroyer quelques équipements, assurer des formations si le besoin se fait sentir, mais la quintessence du mouvement associatif doit polariser autour du fondement principal qu?est l?action volontaire et désintéressée. A commencer par les comités de quartier dont la prise de conscience et le soutien de la collectivité ne restent pas moins importants.

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