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Le collectif de 23 associations exige le lancement du projet




Le collectif des associations protestataires a accordé un délai de dix jours aux autorités pour "débloquer la situation" et le lancement de ce projet, avant d'envisager une action d'envergure wilayale.À l'initiative d'un collectif de 23 associations de la commune d'Amizour, un rassemblement citoyen pour le lancement du projet du centre anticancer (CAC), prévu dans la même localité, a été observé, samedi 9 janvier à partir de 10h, devant le siège de l'association Tudert d'aide aux cancéreux de la wilaya de Béjaïa. C'est la deuxième action initiée par le mouvement associatif de la région afin d'"exiger des autorités le lancement dudit projet".
Le premier rassemblement a été organisé le 14 octobre de l'année dernière sur le site devant accueillir le projet en question. Face à la "léthargie" des autorités, le mouvement associatif a décidé de revenir à la charge pour interpeller de nouveau les autorités. L'action a, cette fois-ci, vu une forte participation des malades cancéreux de la wilaya de Béjaïa et des animateurs du mouvement associatif.
"On ne sait pas pourquoi ce projet n'a pas été encore lancé, alors que l'Etat a débloqué une enveloppe budgétaire de 220 milliards de centimes pour la réalisation de la première tranche portant sur le terrassement et la réalisation de la plateforme par Cosider, qui a remporté le marché le 23 décembre 2019", nous a déclaré Rafik Zenati, président de l'association Tudert.
Et de préciser : "Mieux encore, le premier opposant au projet a été indemnisé, alors que le deuxième a fait l'objet d'une poursuite judiciaire. L'APC a obtenu gain de cause auprès du tribunal administratif et de la Cour de Béjaïa." Une information confirmée par le maire par intérim d'Amizour, Youcef Benkaïd.
"Nous avons poursuivi en justice la personne qui occupait illégalement le site, et l'APC a gagné le procès. Nous avons la grosse du jugement avec évacuation des lieux", a indiqué M. Benkaïd, avant de s'interroger sur les raisons de la non-exécution de la décision de justice.
Pour revenir à l'action du collectif des associations protestataires, ce dernier accorde un délai, selon le président de l'association Tudert, de dix jours aux autorités pour "débloquer la situation", avant d'envisager une action d'envergure wilayale. "Dans une dizaine de jours, si le projet n'est pas lancé, on va appeler, avec tout le mouvement associatif de la wilaya, à une action similaire au chef-lieu de wilaya", affirme d'un ton ferme M. Zenati.
Il y a lieu de rappeler que les responsables de la wilaya ont annoncé à plusieurs reprises le lancement imminent de ce projet, qui tient à c?ur aux cancéreux de pas moins de trois wilayas, à savoir Béjaïa, Bouira et Jijel. À signaler que ce projet structurant a un statut d'un centre anticancer régional.
Inscrit en 2008, il a été gelé en 2014 par le gouvernement, en raison de la politique d'austérité, avant d'être dégelé en 2018. Sa réalisation coûtera au Trésor public quelque 550 milliards de centimes. Une première tranche de 220 milliards de centimes est débloquée par l'Etat afin de réaliser le terrassement et la plateforme de la base de vie sur une superficie de 4 000 m2.
Dans sa première phase, le projet consiste en la réalisation en priorité d'un bloc de radiothérapie. Dans son ensemble, à sa réception, en sus de ce bloc de radiothérapie, ce projet d'équipement de la santé publique, d'une capacité de 140 lits, devrait renfermer un service des consultations, d'hospitalisation, de laboratoires d'analyses et d'imagerie, un autre service des consultations, d'hospitalisation, de laboratoires d'analyses et d'imagerie, un service de chirurgie et de médecine nucléaire, ainsi qu'un service d'hospitalisation dédié exclusivement aux enfants atteints de cancer.
C'est dire que la dimension de ce CAC d'Amizour est bénéfique pour Béjaïa et ses deux wilayas limitrophes, Bouira et Jijel. Contactée, l'attachée de presse du wali nous a fait savoir, à travers un communiqué officiel transmis à notre rédaction, que "le wali de Béjaïa a tenu la semaine écoulée une séance de travail, à l'issue de sa visite sur le site devant accueillir le centre anticancer d'Amizour".
"Après s'être enquis des mesures préparatoires pour l'installation du chantier de l'entreprise Cosider chargée de la réalisation du projet, le wali a donné des instructions aux directeurs de l'énergie, de la Société de distribution de l'électricité et du gaz (Sadeg) et celui des Ressources en eau, afin d'assister l'entreprise réalisatrice et ce, en alimentant leur base de vie ainsi que le chantier de cette entreprise en eau potable et en électricité", rapporte le communiqué de la wilaya de Béjaïa.

L. OUBIRA


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