«Le coin de l’artiste» de Sidi Bel-Abbès

L’atelier Scène d’or de Hannitet au menu Pour sa deuxième édition, l’atelier universitaire «Le coin de l’artiste» aura offert un plateau de choix en invitant pour la circonstance un artiste qui reste à Sidi Bel-Abbès, le légendaire homme au chapeau, comédien, chanteur, auteur et compositeur, en l’occurrence Mokhtar Hannitet, lequel a d’abord brossé pour la circonstance un tableau sur l’histoire de la musique bélabésienne des premiers chioukh, à l’exemple de Cheikh Madani, en passant par Kadi Dziri, créateur de «Zina Diri Latai», Zargui jusqu’à Raina Raï. En appuyant également sur l’influence des sixties sur les générations des années d’après. Il nous aura ensuite conviés à «écouter» son répertoire, notamment une chanson phare intitulée «Dignité». Thème sur les rapports humains et ce contexte impitoyable où l’homme devient de plus en plus un loup pour l’homme, pour paraphraser Machiavel.Il s’est attaqué à une ballade plus cinglante en hommage aux retraités et à leurs 36 misères. Pour couronner le tout, Hannitet pris dans le tourbillon de la nostalgie s’en donna à cœur de joie en chantonnant des refrains «Aline» de Christophe, «The Wind» de Dylan, entre autres. Dans cette ambiance juvénile, l’atelier «Scène d’or» présenta une dramatique «El Wasfa» sur un texte de Ghalem Bouajaj et une mise en scène de Zouaoui Jawad, histoire mélodramatique d’un couple confrontant la terrible maladie du sida et ses conséquences. Rappelons la présence de personnalités artistiques telles Abbès Lacarne, auteur de la désormais célèbre «Akhir Halqua», Meslem Seddik, le conteur globe-trotter, et le musicien Djili Hamid, violoniste de talent. Notons au passage la lecture du poème de Rudyart Kipling «Tu seras un homme, mon fils» qui fit sensation auprès des étudiants, tant ce texte contient un sens universel.