Algérie - Revue de Presse


La section CNES de l'université Mohamed Boudiaf (ex-USTO) a annoncé hier le blocage immédiat et illimité de tous les examens du premier semestre du système LMD jusqu'à «la reconnaissance par le recteur de cette section syndicale comme partenaire social et l'ouverture d'un dialogue sérieux sur les problèmes de cette université». Hier, une centaine d'enseignants universitaires, affiliés à la section CNES, ont tenu un rassemblement à l'intérieur du rectorat pour dénoncer, selon leurs propos, «une détérioration grave des conditions de travail due à une gestion catastrophique». «On est confrontés à d'énormes problèmes en raison de la gestion catastrophique. Il y a d'abord des problèmes d'ordre pédagogique dus au manque d'équipement des laboratoires et l'absence de coordination entre les différents intervenants concernés par l'application du système LMD. Ensuite, il y a le problème de l'insécurité à l'intérieur de cette université, où des vols de matériels de laboratoire et même des agressions à l'arme blanche contre des étudiants et des enseignants sont signalés régulièrement», confie M. Mekaoui, SG de la section CNES. Selon notre source, outre les vols successifs et répétés du matériel des laboratoires et de disjoncteurs électriques, il y a même eu un cambriolage du service de planification à l'intérieur de la tour de l'université. Des micro-ordinateurs, qui comportent des informations importantes sur cet établissement universitaire, ont été emportés par le ou les cambrioleurs. Les enseignants dénoncent également que le budget annuel pour l'équipement des laboratoires n'a toujours pas été débloqué six mois après la rentrée universitaire, puisque l'administration n'a pas présenté à ce jour une requête au ministère de tutelle. Revenant à l'introduction du système LMD, les enseignants affirment: «L'introduction du LMD a été un vrai fiasco à cause surtout de l'absence de coordination». Cependant, la goutte qui a fait déborder le vase pour les contestataires concerne les conditions de déroulement du concours de recrutement des nouveaux enseignants universitaires. «Le concours a connu de graves dépassements. Il y a eu même une usurpation de fonction, puisque la personne qui avait signé les PV d'installation n'est pas membre de la commission paritaire», accusent des enseignants, tout en confiant que les entretiens avaient été effectués par des «examinateurs» qui n'étaient pas spécialisés dans les matières d'examen. Ils précisent, dans ce sens, que des correspondances ont été déjà adressées à la direction générale de la fonction publique et au ministère de l'Enseignement supérieur pour dénoncer cette affaire. En attendant, la section CNES semble désormais déterminée à aller jusqu'au bout de cette action de contestation, jusqu'à l'aboutissement de toutes ses revendications.


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