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Le Cnes décide d'une grève de trois jours


Le Cnes décide d'une grève de trois jours
L'Université va renouer avec la protestation. La première grève de cette année universitaire sera observée les 13, 14 et 15 décembre prochain. La décision a été prise le 19 novembre dernier par le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES). Son coordinateur, Abdelmalek Rahmani, a souligné, hier, que toutes les assurances données à travers les médias nationaux par le ministre de l'Enseignement supérieur sont restées sns suite. « Le ministre avance que le contact est permanent entre les responsables du secteur et le partenaire social », a-t-il affirmé, notant que les délégués du Cnes n'ont eu que deux réunions avec les responsables du ministère depuis la rentrée universitaire. La première le 13 septembre dernier. Les deux parties ont, à l'occasion, convenu de la réactivation des commissions mixtes. Mais de l'avis du coordinateur, rien n'a été fait. La seconde rencontre, tenue mercredi dernier, a été également sans résultat, selon le responsable du Cnes, qui qualifie « cette énième prise de contact de réunion de façade ». Pour le Cnes, la situation n'a pas bougé d'un iota. Le Cnes conçoit cette grève comme « premier avertissement » à l'adresse de la tutelle, qui, de son avis, ne fait rien pour rassurer la corporation. En outre, le Cnes, qui revendique 30.000 enseignants adhérents, prévoit la tenue, le 4 décembre prochain, d'une réunion pour tracer un programme d'action de protestation pour le reste de l'année universitaire.Au-delà des revendications qui portent sur le statut particulier, la carrière des enseignants et le corps professoral, le programme de logements initié par le président de la République, l'organisation de la recherche scientifique, le coordinateur du Cnes met l'accent sur les dysfonctionnements relevés au plan pédagogique, le parent pauvre de ce département. Pour le syndicat, outre la qualité de l'enseignement dispensé aux étudiants qui laisse à désirer, il y a le problème de l'absentéisme des enseignants. « C'est un réel problème auquel il faudra trouver une solution. Les conditions de travail font fuir les enseignants universitaires », juge le syndicaliste, estimant que la défaillance est liée à la mauvaise gestion financière. Selon Rahmani, 47% du budget alloué au secteur est consacré aux ?uvres universitaires au détriment de la pratique pédagogique et l'amélioration des conditions de travail des enseignants et des étudiants.


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