«Le citoyen doit s'impliquer dans la gestion des affaires courantes»

Lors d'une visite de travail effectuée mercredi dernier à la daïra de Mechroha, le wali de Souk Ahras s'est enquis de l'état des travaux de quelques projets, notamment les 100 logements sociaux locatifs (LSL) destinés aux postulants de l'agglomération de Aïn Seynour.Un chantier où doit être érigé un ouvrage pour la prévention contre les inondations du côté de Saf El Ouiden, dans la commune de Mechroha, et le projet du nouveau siège de la commune.
Les trois projets accusent un retard flagrant dans les délais de réalisation, mais c'est surtout le dernier point qui sera à l'origine d'un mécontentement que le premier responsable de l'exécutif affichera sans réserve. Aussi, les anomalies dans la réalisation de la bâtisse et sa conception approximative seront sévèrement critiquées par le même responsable. Il décidera sur les lieux de décharger les parties concernées par ce projet qu'il mettra sous la responsabilité de la direction des équipements aux fins de remédier au retard et mettre fin à un replâtrage qui n'a que trop duré, selon le wali. Une enveloppe de 11 millions de dinars sera affectée à ce même projet. La rencontre avec les représentants de la société civile a permis un rapprochement certain avec les populations des deux communes de la daïra, en l'occurrence H'nencha et Mechroha.
Les problèmes de l'alimentation en eau potable, l'enclavement, le logement, l'électricité et le gaz, l'aménagement et plusieurs autres préoccupations ont été soulevés par les intervenants des deux communes. Pour Abderrahmane Gherairia, l'existence à Mechroha d'un réservoir qui remonte à l'ère coloniale et d'une capacité de 40 familles au lieu des milliers de personnes que compte la commune de Mechroha, est en soi un signe de stagnation dans le domaine de la gestion de l'AEP. Hessainia Nacen parlera quant à lui à profusion des spécificités de l'agglomération de Aïn Seynour, qui n'a pas réussi à être érigée en commune malgré une population de 11 000 habitants. Ses atouts touristiques sont restés sans exploitation, sa proximité du chef-lieu de la wilaya et ses ressources naturelles doivent faire l'objet, selon l'intervenant, d'un intérêt particulier de la part des autorités locales, notamment l'APC de Mechroha.
Tarbouche Tayeb a soulevé, de son côté, un point fort intéressant pour les agriculteurs locaux, qui sont au nombre de 700 inscrits. «Pour ce nombre impressionnant de clients, la région de Mechroha mérite au moins une antenne de la BADR pour éviter aux professionnels les déplacements inutiles vers le chef-lieu de la wilaya et diminuer ces chaînes interminables qui se forment au niveau des guichets bancaires», a-t-il demandé. Dans sa réponse à tous les intervenants, le wali de Souk Ahras a tenu à préciser que les membres de l'exécutif qu'il représente sont à l'écoute de toutes les préoccupations des citoyens et que ces derniers seront appelés à s'impliquer davantage dans la gestion courante de leurs municipalités. «Les citoyens sont invités à siéger côte à côte avec leurs élus et tout projet doit être dorénavant soumis à l'appréciation de la population locale, et ce, conformément aux orientations de l'Etat», a-t-il déclaré.
A une question relative à la réhabilitation des établissements scolaires, il dira que toutes les écoles qui présentent des signes de vétusté ou d'une défaillance seront prises en charge, tout comme la généralisation du chauffage central et le transport scolaire, qui représentent des priorités aux yeux du wali. Cette rencontre avec la population de Mechroha, qui s'inscrit dans le cadre d'un programme de visites et de prospection, a eu pour mérites certains, l'élimination des barrières bureaucratiques et le discrédit des rédacteurs des bulletins de bonne santé, entre autres.