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Le chef du gouvernement annonce sa démission




Le chef du gouvernement annonce sa démission
« Mon expérience de chef du gouvernement s'arrête là », a martelé Matteo Renzi en accord avec la promesse de se retirer dans le cas du rejet du référendum sur la réforme constitutionnelle. Dans l'après-midi d'hier, le dernier conseil des ministres a entériné la démission officiellement remise au président Sergio Mattarella. Une période d'incertitude s'ouvre en Italie traditionnellement confrontée au syndrome de l'instabilité inscrite dans la nature hétéroclite du camp des vainqueurs.« La victoire du non a beaucoup de pères », a commenté dans un éditorial Mario Calabresi, directeur de La Repubblica. Cette forme de convergence dans la divergence est associée à la protesta sociale traduisant « la colère, la frustration et le mécontentement ». Un vent d'instabilité qui souffle aussi sur le Parti démocrate (PD) de Renzi fragilisé par le ralliement de plusieurs de ses dirigeants au camp du non. L'avenir politique du chef du gouvernement partant est intra muros posé. De fait, tout en revendiquant la dissolution du Parlement, les grands vainqueurs du scrutin, le camp de l'extrême droite du M5S (mouvement 5 étoiles) et de la Ligue du Nord, ont exigé un vote « le plus rapidement possible » avec la loi en vigueur l'Italicum tout à l'avantage évidemment du M5S déjà vainqueur d'un scrutin de ce type. C'est tout bénef. Adoptée en 2015, elle prévoie une forte prime majoritaire à la chambre des députés au parti qui dépasserait 40% des voix au premier tour ou qui remporterait un éventuel second tour entre les deux partis arrivés en tête au premier. Mais, le hic réside dans l'inadéquation entre le privilège reconnu seulement aux députés et les prérogatives du Sénat restées intactes avec l'échec de la réforme constitutionnelle. Le fossé risque de rendre le pays encore plus ingouvernable. Face à cet imbroglio institutionnel, l'exigence d'un gouvernement technique est favorisée par les autres formations politiques pour permettre en urgence l'adoption du budget et surtout préparer une nouvelle réforme électorale. Il s'agit aussi de rassurer le marché redoutant les effets de cette instabilité dans la 3e économie européenne affichant pourtant, sous le règne de Matteo Renzi, une croissance non négligeable.Le risque italien est différemment perçu. Si le Commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, se veut rassurant sur les fondations d'un « pays solide avec des autorités solides », l'inquiétude monte en Europe en proie à des « sentiments partagés » que révèlent la défaite de l'extrême droite en Autriche et l'échec du référendum en Italie. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Franck-Walter Steinmeier, a estimé que « ce n'est pas un message positif pour l'Europe, en ces temps difficiles », tout en réfutant l'idée d'une crise d'Etat. Il s'agit seulement, précisera-t-il, d'une « crise de gouvernement qui doit être réglée ». L'après-Renzi bruisse de nombreuses hypothèses dont l'une donne comme potentiel successeur le ministre des Finances, Pier Carlo Padoan.
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