«Le Centre d'archéologie arabe est un édifice et une réussite pour la nation arabe»

L'activité de réalisation du projet du Centre arabe d'archéologie, ancré à Tipasa ville, sera livré mai 2015.C'est ce qu'a déclaré le représentant du maître d'?uvre, hier, à Nadia Labidi, ministre de la Culture et Abdellah Ben Hamed Al Mohareb, directeur général de l'Alesco (organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences) en visite dans la wilaya. Ce complexe d'ampleur régionale (monde arabe) a pour aptitude d'inciter l'excellence de l'archéologie arabe et d'encourager le dialogue interculturel du monde arabe. De l'appréciation même des deux hôtes de Tipasa, le Centre arabe d'archéologie, dont l'ouvrage a été déterminé au cours de la 17e conférence arabe sur le patrimoine archéologique civilisationel tenue en Mauritanie en 2003, est un édifice à la fois culturel et touristique, dont l'aspect architectural reproduit dans ses moindre parties l'identité et le riche patrimoine arabo-musulman maghrébin. Outre un institut arabe d'archéologie et des études sahariennes, le complexe en question, qui dispose d'une dotation estimée à 69 millions de dollars, comprend une bibliothèque spécialisée, un musée arabe d'archéologie et d'arts rupestres, un laboratoire arabe de préservation des biens culturels, un laboratoire arabe de conservation et de restauration et deux amphithéâtres. N'accusant aucun glissement dans le planning d'exécution de ses travaux, ce projet est sujet à un vigilant suivi de la part du président de la République qui, rappelle la ministre, en a été l'initiateur. «L'accomplissement de grands projets culturels, à l'instar de ce centre, est un challenge pour nous. Nous mettons en ouvrage tous les moyens afin qu'ils soient à la hauteur des espérances de la nation pour faire progresser la culture, en lui offrant des espaces dignes de son haut rang», a affirmé la ministre. Pour sa part, le directeur général d'Alesco a qualifié le projet de bijou et une source de fierté pour la nation arabe. A ce titre, il s'est dit disponible à consigner le dossier du projet en question dans l'ordre du jour de la 19e conférence des ministres arabes de la Culture, prévue à Riad (Arabie Saoudite) en décembre prochain. «Nous allons défendre devant les membres de la conférence, la consolidation du rang de cet extraordinaire complexe afin de le doter surtout en matière de soutien culturel et matériel, étant donné qu'il revêt une importance capitale», s'engage-t-il. A propos toujours de ce centre, le DG de l'Alesco a suggéré aux responsables du projet d'avoir recours aux moyens et équipements de haute technologie surtout lorsqu'il s'agit d'inventorier, d'entretenir et de protéger le patrimoine et l'héritage archéologique de la nation arabe. Constamment sur ce volet, le premier responsable de l'Alesco a appelé les pays arabes à encore plus de coopération dans le domaine de l'archéologie aux fins d'avoir une nomenclature véritable des richesses dont ils disposent. «Des actions ont été déjà entreprises afin d'alerter les pays arabes et l'Unesco relativement aux sacrilèges et à la dévastation de vestiges et de richesses archéologiques dans certains pays arabes ayant connu ou connaissant encore des troubles», ajoute-il. En réponse à une question concernant l'évaluation du niveau des systèmes scolaires dans les pays arabes, le même responsable a confié qu' «ils demeurent en-deçà des attentes et des défis qui attendent les pays arabes». Par ailleurs, les deux hôtes de Tipasa se sont rendus par la suite au musée de la ville et au parc archéologique ouest, communément appelé les Ruines Romaines. La ministre de la culture donne ses reparties Lors d'un point de presse organisé, en marge de sa visite à Tipasa Nadia Labidi, ministre de la Culture, a rappelé les dispositions de l'évènement «Constantine : capitale de la culture arabe 2015, évoqué la réhabilitation des salles de cinéma et le statut des artistes. S'agissant de «Constantine : capitale de la culture arabe», le membre du gouvernement a tranquillisé en disant que : «Tout se déroule comme attendu afin que le lancement de l'événement soit un succès sur tous les plans que ce soit sur le plan des infrastructures ou celui inhérent aux activités culturelles, dans le sens où les projets importants seront livrés à temps». Et d'ajouter que «s'agissant des travaux de réhabilitation et de restauration des monuments historiques entre autres, ceux supposant des opérations minutieuses, nécessitent plus de temps, et ils seront livrés au fur et à mesure. En somme, tout est prévu pour que Constantine soit une véritable capitale de la culture arabe». A propos de la reprise des activités de projections cinématographiques à travers tout le pays, la ministre a fait savoir que son département a opté pour une approche intégrale sous-tendant en premier lieu un inventaire exhaustif de l'état des lieux des salles de cinéma dans les 48 wilayas. «C'est en conséquence de ce répertoire qu'on procède à la réhabilitation ou à la réalisation de nouvelles salles de cinéma répondant aux normes en vigueur. Car la relance de ce créneau suppose un intérêt et un travail très particuliers», conditionne-t-elle. Pour ce qui est du statut de l'artiste, Nadia Labidi a révélé que ce projet est très avancé. «Il est présentement dans son avant-dernière étape. Il sera prêt en 2016. Toutefois, un atelier au niveau du ministère de la Culture en coopération avec les ministères du Travail et de la Solidarité nationale s'attelle maintenant à trouver les dénouements adéquats en un temps idéal pour prendre en charge les artistes retraités ou en voie de l'être», promet-elle.