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Le calvaire des usagers perdure



Le calvaire des usagers perdure
Indispensable pour la vie quotidienne des citoyens, le transport en commun baigne dans une anarchie totale à Sétif. Des bus de plus de 25 ans d'âge, propriété d'opérateurs privés qui imposent leurs lois, roulent le plus normalement du monde à travers les boulevards de la ville, mettant non seulement la vie de ces usagers en danger mais aussi, celle de tous les habitants de la cité, à cause des émanations des gaz toxiques, sources de plusieurs maladies respiratoires et cutanées.Pour arriver en premier et avoir plus de clients, certains chauffeurs font preuve d'irresponsabilité et n'hésitent pas à faire des man?uvres dangereuses. «C'est vraiment de la folie ! Depuis l'arrêt des 600 logements et jusqu'au terminus, deux bus datant d'une époque révolue se livrent à un rallye fou. Pour quelques dinars, on a failli y laisser nos vies.On a eu vraiment chaud !» S'indigne une habituée de la ligne 4 qui ajoute : «Je me demande si ces conducteurs sont bien conscients de la lourde responsabilité qu'ils assument quotidiennement ' Je vois souvent des chauffeurs utilisant leurs téléphones portables pendant presque toute la durée du trajet. Certains grillent consciemment les feux rouges et d'autre fument, parlent et écoutent de la musique inappropriée ! C'est inadmissible.»Cela s'ajoute à la cupidité de certains transporteurs qui prennent tout leur temps à chaque arrêt juste pour entasser le grand nombre de passagers. À l'intérieur de ces «engins» où le client est tout sauf un roi, l'hygiène fait terriblement défaut. En plus des chaises déchirées, des vitres brisées et des portières souvent non fermées, le passager est obligé de nettoyer les chaises sales et pleines de poussière. «Pour pouvoir s'assoir, on est dans l'obligation de dépoussiérer nous même les sièges !», s'indigne un passager de la ligne 3.Cette situation qui caractérise toutes les lignes de la capitale des hauts plateaux s'est accentuée par le non-respect des horaires de rotation notamment la nuit et les weekends. «Je travaille à El Eulma. Je dois arriver à la gare routière de Sétif avant 18h si non j'ai du mal à trouver un bus pour rentrer chez moi. C'est vraiment stressant.», proteste un habitant de la ville de Sétif. Devant cette situation, les responsables du secteur sont interpellés afin de trouver des solutions adéquates et revoir la situation de certains engins qu'on ne peut qualifier de bus.


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