Algérie - Costumes traditionnels



Le burnous
Le burnous est fort ancien dans la civilisation arabe. Ce vêtement fut introduit dans les pays d'Afrique du Nord lors de l'expansion de l'Islam où il remplaça le haïk qui existait depuis l'époque romaine.
L'historien Ibn Khaldoun mentionne que le burnous noir fait partie des caractéristiques du costume des Berbères. Lui-même portait le burnous sombre, comme tous les berbères et les musulmans d'Espagne. En effet, le burnous était connu chez les Berbères et les Arabes des montagnes comme un vêtement rural et citadin. Cependant, il n'était pas à la portée de tout le monde, car, contrairement au haïk, il était plus coûteux.

A l'ère des Turcs, les habitants de la campagne, qui venaient cultiver les terres des alentours d'Alger, portaient le burnous en-dessous du haïk et se chaussaient les pieds de sandales en peau de chèvre, appelée «Bougherrousse». La tenue, assez simple de ces paysans, qui, de surcroît, ne se coiffaient pas la tête de turban, provoquait les moqueries des Turcs. Pourtant, ces derniers vouaient une forte admiration au burnous. La preuve en est que, cinquante ans plus tard, les grands dignitaires mêmes l'adaptèrent à leur costume. Le tissage de leur burnous était de laine d'origine de Mascara et d'une matière adaptée aux saisons chaudes qui est le crépon.

La couleur du burnous, à cette époque, jouait un rôle distinctif. Par exemple, le dey et ses officiers se démarquaient par leur burnous blanc. Le burnous jouait aussi, autrefois, un rôle lors de la cérémonie d'installation d'un fonctionnaire par le gouvernement d'alors, lequel recevait en territoire militaire, un burnous d'honneur de drap pourpre, et en territoire civil, un burnous de drap bleu ; c'est ce que l'on nommait «Lebbes burnous», c'est-à-dire l'investiture par le burnous d'honneur.

De plus, on jouait des couleurs sombres et claires de ce vêtement d'après les saisons. Généralement, le burnous sombre était épais et fait de poil de chameau «Oubar», afin de le rendre imperméable à l'eau de pluie. La personne le portant n'avait qu'à le secouer et le voilà qui redevenait tout sec. Quant au burnous blanc, il était fait de laine et de soie. Assez léger, on le réservait pour les saisons chaudes.

Les Maures originaires d'Espagne furent, eux aussi, séduits par ce vêtement bien avant les Turcs, dont ils se distinguaient en portant une tenue composée d'une longue chemise sous une «ghelila», avec un seroual serré à la taille par un hezème (ceinture), le tout couvert d'une gandoura, puis d'un burnous fait de laine noire ou blanche, bleue pour certains notables. Leur tête était coiffée d'une chéchia ornée d'un turban, de manière artistique, par le barbier et leurs pieds chaussés de babouche de cuir.
Autrefois, les hommes fortunés portaient le burnous double ou triple, un burnous fin, de couleur blanche, un deuxième plus chaud par-dessus et, enfin un troisième, imperméable.

Le burnous qui servait d'abord à se vêtir, pouvait servir également pour s'allonger lors du repos nocturne ; de plus, le capuchon pouvait être utilisé comme réserve de dattes ou de figues au cours d'un voyage.
Le burnous peut durer toute la vie. Il peut même se transmettre s'il est bien conservé. Aujourd'hui, il apparaît comme autrefois, les deux pans rapprochés sur la poitrine, brodé de cordonnet, de galon ou encore de dentelles à l'aiguille. Les plus élégants des burnous avaient, et ont encore parfois, des glands de laine et de soie qui agrémentent les extrémités de la bande brodée et la pointe du capuchon.
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olfa bed - etudiente - skikda, Algérie

23/10/2010 - 7661

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