Le burn-out des sages-femmes en débat à Skikda : Un syndrome à haut risque

Une journée scientifique a été organisée dimanche à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la sage-femme. Initié par l'EPH les Frères Guermech de Skikda (ancien hôpital), en collaboration avec l'Institut national spécialisé dans la formation professionnelle, l'événement a vu la présentation de plusieurs communications.Dans ces dernières, marquées par une diversité de thèmes, les intervenants ont tous évoqué le noble métier de sage-femme, tout en abordant des sujets en relation avec sa complexité.
Plusieurs volets ont été abordés par des médecins du nouvel hôpital, dont on peut citer les docteurs Bellara, Boukoffa, Mougues et Benredouane, qui se sont relayés pour présenter des communications allant du suivi de la femme enceinte au syndrome du burn-out chez les sages-femmes. «Les sages-femmes souffrent dans leur majorité du syndrome du burn-out, ou de l'épuisement, comme d'ailleurs l'ensemble des travailleurs dans le secteur de la santé.
Les sages-femmes en souffrent beaucoup plus, vu les conditions dans lesquelles elles travaillent, sans parler du facteur risque qui caractérise leur profession», a expliqué Nesrine Beziane, psychologue à l'EPH. Une autre psychologue, Sawssen Boumessad, juge que «les sages-femmes vivent en continu une pression imposée par les conditions et les horaires de travail et la crainte d'éventuels accidents.
Elles vivent un stress permanent, comme on l'a constaté en nous rapprochant de certaines d'entre elles». A relever qu'un hommage a été rendu à cinq anciennes sages-femmes de Skikda lors de la clôture de cette journée scientifique.