Algérie

Le bricolage fait peser la menace d’une catastrophe aux Falaises



Des eaux usées à hauteur de 2m dans les caves En dépit des milliards injectés dans la réhabilitation de la cité des Falaises, les habitants craignent l’imminence d’une catastrophe sur le plan de la santé suite à l’inondation de leurs caves par des eaux usées et celles en provenance des conduites d’AEP. Inondées à hauteur de 2 mètres en raison de l’obstruction des réseaux d’évacuation qui venaient d’être réparés de façon anarchique par les entrepreneurs chargés d’effectuer des travaux de réparation et d’aménagement au niveau de cette cité, les caves, assure-t-on, sont toutes saturées d’où la crainte de la catastrophe dont font état les citoyens. Selon nos propres observations, la situation a atteint la cote d’alarme au niveau d’un immeuble remontant à 1956 où l’inondation des caves a entraîné l’effritement et l’affaissement des fondations et menace de précipiter son effondrement. De la sorte, c’est la santé des enfants qui se trouve la plus exposée surtout que les caves sont dépourvues de portes et que les quantités d’eau ont atteint le plafond. La situation ne cessant de s’aggraver, les habitants s’inquiètent pour la vie de leurs enfants qu’ils estiment exposés aux MTH suite au mélange des eaux usées à celles destinées à la consommation humaine. Devant le péril, les habitants reprochent aux pouvoirs publics l’absence de suivi lors des travaux de réparation et d’aménagement au cours desquels l’obstruction du système d’évacuation des eaux usées, celles-ci ont débordé et inondé les logements, cuisine et sanitaires compris, libérant des odeurs pestilentielles et des nuées de moustiques. Ne pouvant supporter une telle situation, les citoyens ont été condamnés à fermer hermétiquement portes et fenêtres pour éviter que leurs logements ne soient investis par les insectes vecteurs de toutes les maladies, notamment celles dites contagieuses. Pire encore, la situation aux Falaises est davantage compliquée par l’absence de portes et de l’éclairage public que les entreprises ayant travaillé effectué des travaux au niveau de cette cité avaient pour charge de réaliser. Les habitants font également remarquer qu’une année à peine après la réception des dits travaux, il a été relevé que la totalité des portes sont rongées par l’oxydation en raison justement des ruissellements continuels des eaux usées. Dans ce même sillage, il est aussi fait état de l’inexistence d’ampoules que ces mêmes entreprises devaient fournir et poser. A la cité des Falaises, il y a des immeubles de 10 étages en plus de ce qui est communément appelé la Tour qui abrite 90 familles. Approché, l’administrateur de la cité a déclaré avoir remis des rapports où il dénonce ce qu’il estime être du bricolage qui a multiplié les risques pour les habitants. Dans ce cadre, il a aussi évoqué le cas des vannes tombées en panne deux mois seulement après leur mise en service. Il a également dénoncé la mauvaise qualité de l’installation électrique et rapporté que des ampoules ont été placées là où les habitants n’en avaient pas besoin et que cette pratique n’a eu pour effet que celui de gonfler encore plus les factures. Ce même interlocuteur signale que c’est l’entrepreneur chargé des travaux qui a abîmé le réseau d’évacuation des eaux usées. D’autre part, rapporte l’administrateur de la cité, le portail de la cité n’ayant pas été scellé, il est tombé sur un enfant ne dépassant guère les 5 ans qu’il a tué. De même, signale-t-on, au lieu d’être transformé comme pévu en espace vert, le jardin a fait l’objet de travaux de ravalement, que son grillage de protection s’est lui aussi détérioré et que du gravier non approprié a été utilisé dans la confection de béton armé pour ces travaux. Ceci, assure-t-on encore, a facilité les infiltrations au niveau des derniers étages. Parmi les autres carences, on relève l’absence de verdure et d’arbres. On rapporte également qu’au niveau de la Tour, seul un ascenseur est en marche alors que le second, constamment en panne, constitue un danger pour les usagers. Pour ces raisons, les habitants ont interpellé M. le wali d’Oran qu’ils invitent à s’intéresser à cette situation qu’ils qualifient de catastrophique surtout depuis qu’ils se sont trouvés dans l’obligation de cotiser pour assurer l’enlèvement des ordures ménagères. On rappelle, enfin, que les travaux de réparation entrepris dans huit cités ont englouti 80 milliards de centimes alloués par le Fonds vert que préside le wali. En réalité, estime-t-on, ces travaux sont considérés comme du bricolage et qu’ils ont contribué à la détérioration de la situation tant à Cité Perret ainsi qu’à Dar El-Hayat. Sifi B.
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