Algérie

Le Brésil en état de choc


Le Brésil en état de choc
Après l'écrasante défaite de la Seleçao face à l'Allemagne (1-7) en demi-finale du Mondial 2014, le Brésil vit un véritable deuil. Dans la presse, ce match est considéré comme une humiliation infligée devant le monde entier.Le Brésil est en plein cauchemar. Alors que le pays rêvait d'une sixième étoile sur son maillot, la Seleçao a été balayée par l'Allemagne en demi-finale sur le score implacable de 7 à 1. Face à cette incroyable déroute, les journaux brésiliens n'ont pas de mots assez durs pour qualifier ce traumatisme national. Le journal de Rio de Janeiro, Meia Hora, a résumé le sentiment de la population en publiant une Une sous le signe du deuil. Sur un fond noir, on peut lire : «Pas de première page. Nous ne rigolons pas aujourd'hui. Nous avons été humiliés.Nous serons de retour demain.» Mais les journalistes de ce quotidien ne peuvent pas s'empêcher de faire une dernière plaisanterie sur cette Coupe du monde. Sous un petit astérisque, ils notent avec humour : «Pendant que vous lisez ceci, les Allemands ont marqué un nouveau but.»«Des joueurs faibles»Dans Folha de Sao Paulo, le premier journal du pays, l'heure est moins à la plaisanterie. La rédaction parle d'un «massacre» et d'une «défaite historique», la plus lourde en Coupe du monde pour le Brésil. Le journaliste Marcel Rizzo dresse un terrible constat de cette équipe : «La phrase qui résume ce qui s'est passé a été dite par Daniel Alves. Le Brésil est le pays du football, mais il ne lui appartient pas. En tout cas plus maintenant.» Pour lui, il faut faire table rase : «Cette génération de joueurs est faible. Le staff technique est obsolète. Nous n'avons pas 11 Neymar (absent lors de la demi-finale en raison d'une blessure). Même si nous cherchons un sélectionneur étranger, cela ne résoudra peut-être pas le problème, car les bons joueurs manquent».«Comme tous les Brésiliens, je suis très, très triste de la défaite»Dans les pages du journal Estado, les critiques sont également très virulentes. Dans son éditorial, le quotidien de Sao Paolo parle, lui aussi, d'une terrible humiliation : «Perdre est une chose. C'est normal, même si cela est douloureux. Mais perdre de cette façon est inexcusable. Je n'aime pas crucifier les gens, mais ces joueurs portent un maillot avec cinq étoiles, cinq titres mondiaux. (?) Ils nous ont offert le pire moment dans l'histoire du Brésil.» Le journal demande aussi à repartir de zéro. Selon lui, les joueurs «ont souillé un maillot sacré» et doivent «jurer de ne plus le reporter».Le quotidien sportif Lance loue pour sa part le talent de la sélection allemande : «La charismatique Allemagne a démontré tout son sang-froid face à une statique Seleçao brésilienne qu'elle a battue 7-1 dans un stade Mineirao qui s'est rendu aux Européens avec des applaudissements et des cris.» En faisant référence à la terrible défaite de 1950 en finale face à l'Uruguay au Maracana, surnommée le Maracanazo, le journal estime que la journée du 8 juillet 2014 a été vécue encore plus douloureusement : «Le Maracanazo devient une toute petite chose.» Pour preuve, la Présidente brésilienne n'a pas caché son désarroi sur son compte twitter.Dans un message, Dilma Rousseff a tenu à partager sa détresse avec son peuple : «Comme tous les Brésiliens, je suis très, très triste de la défaite.» Face à tant de déception, le sélectionneur brésilien, Luiz Felipe Scolari, a présenté ses excuses à tout le pays. «Le responsable, c'est moi. C'est probablement ma pire défaite. J'ai perdu d'autres matches comme joueur et entraîneur (?) mais je crois que c'est la pire journée de ma vie. J'ai fait ce que je pensais être le mieux pour mon équipe», a-t-il déclaré en conférence de presse. «Je demande pardon pour ce résultat négatif, pardon pour ne pas avoir atteint la finale.»




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)