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Le bémol équivoque du département de M. Tahmi




Le bémol équivoque du département de M. Tahmi
Pour le rendez-vous sportif annuel qu'est la finale de Coupe d'Algérie, autrement dit le sommet de la communion populaire, cela commence à faire un peu désordre. Dans le langage populaire, cela se résume par «Tah el hok, sab ghtah», autrement «tombé, le boitier trouve...son couvercle». Une manière comme une autre, pour rester dans le domaine du sport, de mettre deux parties dos-à-dos. Dans le cas de figure présent les deux parties sont, à tout seigneur tout honneur, la Fédération algérienne de football et le ministère des Sports, les deux se disputant par communiqués interposés plus que la décision de désigner l'espace, ou la primeur de l'information, qui devrait accueillir le rendez-vous final de la discipline reine, mais à qui s'imposera dans le plus surréaliste des non-sens.Bien sûr, Raouraoua imperturbable comme de coutume ne se répète que rarement et préfère imposer sa vision des choses en tant que responsable d'une institution sportive réputée indépendante... selon l'humeur. «C'est le dernier qui a parlé qui a raison», semble-t-il laissé comprendre dans une déclaration où la vox populi est informée que MOB-RCA aura lieu à Blida. Une déclaration tout à fait normale, légitime et pourquoi pas responsable, puisque hormis la FAF, une partie étrangère à la compétition ne peut en décider autrement. Même si la règle a, dans le domaine précis du sport, depuis longtemps laissé place à l'exception, inversant ainsi l'ordre normal des choses.D'ailleurs, les services du ministère des Sports ont compris leur douleur, même s'ils ne se résolvent pas à laisser la nette impression de celui qui a perdu la face, soutiennent à leur tour dans un autre communiqué : «Nous sommes des techniciens et notre rôle se résume et se limite à fournir les moyens. Pour le reste, c'est à qui de droit de décider s'il préfère jouer dans telle ou telle enceinte». M. Doumi, de son état directeur des études prospectives et des programmes d'investissements au ministère expliquant à l'APS que «...Le dernier mot de cette finale inédite entre deux nouveaux pensionnaires de la Ligue 1(sic) ne revenait pas au ministère des Sport».Pourtant, jusque-là l'opinion publique croyait très sincèrement que ledit ministère s'évertuait à tout faire pour que celle-ci ait lieu au stade 5-Juillet. Sinon d'où serait issue la polémique massacrante qui prévaut depuis près de deux semaines.D'ailleurs, le département de M. Tahmi ne semble pas en démordre, puisque dans le communiqué il y a cette impression de prise à témoin de l'opinion publique puisqu'il y est consigné : «Les entreprises chargées de la réhabilitation du stade 5-Juillet se sont engagées à nous livrer cette enceinte le 25 avril», ajoutant que «...sera le cas. Les tribunes, les sanitaires, les buvettes, la pelouse...tout sera prêt comme convenu». En fait, le ministère des Sports aurait eu du mérite à rester sur la réserve, éviter et surtout s'éviter une telle polémique dans la mesure où ses responsables admettent dans le début du communiqué ne pas être dans leur jardin sur la question du choix du terrain devant accueillir la compétition. Cette ultime démarche et mise au point n'est pas sans être porteuse de propos équivoques à un moment où le dossier était désormais clos avec la déclaration du président de la FAF. En réitérant que le stade 5-Juillet sera prêt le 25 avril, les services du ministère des Sports attirent l'attention de tous ceux qui souhaiteraient que la finale se joue dans la dite enceinte et indiquent de manière involontaire ou par démarche grossièrement maladroite, que l'inconséquence est du côté de la Fédération. Ceci, d'autant plus que même l'APW de Béjaïa rejoint les déclarations, pour ne pas dire le raisonnement, des responsables des services concernés à hauteur du département sectoriel dirigé par M. Tahmi. En conclusion, la finale, et ce n'est pas improbable, pourrait se jouer effectivement pour une raison ou une autre au stade 5-Juillet, et plus affligeant aura donc été la polémique engagée, mais aussi le discrédit confirmé d'au moins l'une des deux parties. Rappelons quand même qu'à chaque fois qu'ils sont désignés les ministres des Sports ont d'emblée affirmé individuellement : «Je ne suis pas le ministre du football» et à chaque fois l'avenir immédiat les a contredits. En fait, tout le monde aurait pu être mis d'accord et s'en serait sorti par la grande porte si la rencontre entre le MOB et le RC Arbaa avait été programmée à Constantine. Cela aurait été un peu la cerise sur le gâteau pour une ville qui accueille un évènement international et d'illustres invités qui n'auraient certainement pas fait la fine bouche rien que pour évacuer le stress.A. L.




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