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Le baril fait des tonneaux


Le baril fait des tonneaux
Le prix du baril tangue vers le basLes cours de l'or noir évoluaient à la baisse hier en cours d'échanges européens, impuissants à maintenir de manière durable leur rebond au lendemain d'un fléchissement de la devise américaine dans un marché qui reste pléthorique.Il devient de plus en plus clair que tant que le marché n'aura pas épongé le surplus de l'offre, il n'y aura ni stabilité des prix ni frein à leur dégringolade. Un constat qui s'impose pratiquement comme un postulat. Il y aura encore probablement des sursauts. Comme des sautes d'humeur. A l'image de ce «coup de pompe» qu'a eu il y a quarante-huit heures le billet vert. «Une baisse marquée du dollar a donné un coup de pouce aux cours mardi, mais seulement pour une courte durée», faisaient remarquer les analystes de Commerzbank.«La légère perte de terrain du dollar mardi face aux grandes devises rivales, dont l'euro, le yen et la livre britannique, a favorisé cette tendance», a également noté l'analyste Kyle Cooper, d'IAF Advisors. Une étincelle qui n'a pas provoqué l'élan escompté.Les cours de l'or noir évoluaient en effet à la baisse hier en cours d'échanges européens, impuissants à maintenir de manière durable son rebond au lendemain d'un fléchissement de la devise américaine dans un marché qui reste pléthorique. Vers la mi-journée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 49,34 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 26 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 72 cents, à 45,51 dollars.Le pronostic des experts du groupe bancaire allemand (Commerzbank) s'est avéré juste.Le baril fait des tonneaux. Pas uniquement pour cette raison. Les commentaires du secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui a décidé de laisser inchangé son plafond de production malgré la surabondance de l'offre, ont aussi servi de détonateur à ce rebond.«Les prix du brut pourraient s'envoler jusqu'à 200 dollars dans le futur en cas d'investissements insuffisants dans le pétrole et le gaz.», a déclaré lundi dernier Abdallah el-Badri qui avait estimé que «les prix avaient atteint un plancher et qu'ils devraient se reprendre sous peu».Un avis que ne partagent pas les experts de Commerzbank qui prévoient une chute des prix du baril à près de 40 dollars à court terme. Ils ne croient à leur remontée que sur l'année. «Nous ne partageons qu'en partie cet optimisme», notaient-ils. «Après tout, le marché va rester surapprovisionné dans les semaines à venir, ce qui va faire grimper encore plus les réserves, en particulier aux Etats-Unis», ont prévenu les spécialistes du second groupe bancaire d'outre-Rhin.«Le département américain de l'Energie (DoE), devrait faire état d'une hausse de 4,2 millions de barils des réserves de brut au cours de la semaine achevée le 23 janvier», prévoient des analystes interrogés par l'agence Bloomberg News. L'Arabie saoudite pas du tout encline à réduire sa production doit participer à amplifier ce phénomène sur le long terme.Le président d'Aramco, la plus grosse compagnie pétrolière saoudienne du monde, a révélé que sa compagnie avait décidé d'une rallonge de sept milliards de dollars pour ses projets de production du pétrole de schiste, s'ajoutant aux trois milliards déjà investis pour développer les énergies non conventionnelles (voir L'Expression du 28 janvier).«L'Arabie saoudite sera la nouvelle frontière après les Etats-Unis où le pétrole de schiste s'ajoutera aux autres sources d'énergie», a déclaré Khaled al-Faleh.Face à cette prévision de houle, il sera difficile au baril d'éviter le naufrage.




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