Algérie - Revue de Presse


A 23 ans, Mohamed-Lamine a déjà roulé sa bosse, comme beaucoup de jeunes algériens, qui ont, déjà, à la fleur de l?âge, perdu leurs illusions. Ce personnage, si sympathique, très peu gâté par la société, a vécu deux années en France en clandestin, avant de se voir " récupéré " par la police algérienne. Dans sa deuxième tentative, il n?a pas eu beaucoup de chance non plus, et s?est fait ramasser durant une nuit de Ramadhan par les gardes-côtes, alors qu?il tentait la " harga " vers l?Italie à bord d?un sardinier. Aujourd?hui, Mohamed-Lamine habite Massinissa et espère pouvoir faire sa vie ici à Constantine. Il a ressorti son diplôme en pâtisserie et introduit un dossier auprès de l?Ansej pour décrocher un financement pour son projet de création d?une pâtisserie. Très content de l?accord de l?agence, il a commencé à frapper aux portes des banques. Mais, hélas, celles-ci ne sont pas là pour accueillir à bras ouverts les milliers de Mohamed-Lamine. Refus après refus, notre ex-harrag n?avait pas encore renoncé avant cet incident qui l?a opposé au directeur d?une agence bancaire. Cela est arrivé dimanche passé, raconte ce jeune quand, en voulant déposer sa demande de crédit auprès de cette banque, il a été chassé par son directeur et à deux reprises. Nous savons la réticence des banquiers, voire leur résistance au financement des projets des jeunes, à contresens du discours et de la volonté politique, et le wali l?a souligné à plusieurs reprises, mais nous ne savions pas à quel point ce refus pouvait se transformer en mépris et en hogra envers cette catégorie vulnérable qui, certainement, ne connaît pas le langage de la tchippa. Quel choix leur reste-t-il, la harga, le maquis ?...
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