Douze ans d'une navigation culturelle,
intellectuelle et identitaire. L'amazighité au cinéma, en gestation depuis
l'année 2000, marque ses repères. De nouvelles formes d'expression voient le
jour à travers des Å“uvres d'art affirmées qui s'intègrent parfaitement à notre
culture nationale. Sans relâche, et malgré les couacs juvéniles
incontournables, l'équipe organisatrice du Festival Culturel, National, Annuel
du Film Amazigh (FCNAFA), a réussi la gageure de faire connaître un cinéma qui,
trop longtemps, n'a pas eu droit de cité. La 12e édition qui vient de se
terminer dans la capitale des Genêts, est un bel âge pour un festival qui a
réussi à doter notre pays d'une manifestation digne de son prestige culturel.
Cela, bien sur, grâce au soutien actif et constant du ministère de la culture
qui a institutionnalisé plus de 150 festivals, en l'espace de quelques années.
Un anniversaire qui se fête avec en récompense, un programme de qualité et de
choix, où prime la curiosité.
Promouvoir la création filmique, montrer et
faire comprendre des Å“uvres de qualité, aider les jeunes et les inciter à
fabriquer des films, et enfin faire rencontrer les talents nationaux, n'est-ce
pas là, le véritable caractère culturel d'un festival cinématographique ? La
12e édition du festival du film amazigh, le plus ancien à ce jour, constitue
non seulement une précieuse trace des échanges entre professionnels, mais
révèle aussi les prémisses d'une régénération des structures filmiques du
cinéma national. Cette année, une mention spéciale est attribuée aux
cinématographies maghrébines, avec en point de mire les cinéastes libyens,
venus en masse rencontrer leurs collègues. En plus des 25 productions alignées,
dont quinze en lice pour les trois compétions, plusieurs tables rondes
thématiques, des expositions photographiques, des ateliers de sensibilisation
et de formation, complètent le panorama en constituant autant de moments
privilégiés qui prolongent le plaisir du cinéma. Ain El Hammam, Draa El Mizan,
Azeffoun, Larbaa N. Iraten, font partie des sept villes avoisinantes qui ont
bénéficié de la manifestation culturelle, qui a drainé plus de 600 personnes,
en plus des 80 journalistes accrédités.
Le rideau est tombé le 28 mars. Le défi a
été surmonté. L'événement a été, selon l'assistance, une réussite, à tout le
moins, sur le plan de l'implication et la mobilisation de tous les
participants, officiels et officieux. Des films qui vont laisser une myriade de
beaux souvenirs aux festivaliers et aux cinéphiles tiziouziens. Une diversité
d'images et d'histoires, une diversité non dénuée de contrastes, de surprises,
d'espoirs… Une lumière, dirait-on, au milieu de l'obscurité. 3Rien que le fait
de participer à ce festival qui réuni un grand nombre d'artistes est en soi un
vrai bonheur, nous ont confié des jeunes filles heureuses de voir leur ville
s'animer. Le commissaire du Festival Si El Hachemi Assad et son équipe pensent
déjà à la 13e édition.
Les distinctions de la 12ème édition :
I-«Olivier
d'or» :
- Meilleur Long métrage fiction : «Vava
Moh» de Yazid Smaïl.Fic/1h59'
- Meilleur Documentaire : «La langue de
Zahra» de Fatima Sissani.Doc/93'
- Meilleur Court métrage fiction : «Encre
et le monde» de Sofiane Bellali.Fic/13'
-Meilleure interprétation masculine :
Bouzerar Zahir dans «Le menteur» de Ali
Mouzaoui. /Fic/2h4'
-Meilleure interprétation féminine :
Sbrgoude Sabrina dans «Nghigh ur Zrigh» de Mourad Bouamrane.Fic/1h25'.
Mentions spéciales :
-«Heureusement que le temps passe» de
Ferhat Mouhali/Fic/27'
-«Ccnu-id Tamurt n leqbayel» de Ramdane
Iftini/ Samy Allam/Doc/90'
Prix du meilleur directeur de la
photographie :
Bechar Mohamed dans «Azaylal» de Slimane
Boubekeur /Fic/1h17'
Prix d'encouragement:
«Un
amour clandestin» de Wamar Kacimi/Fic/13'
Prix de la meilleure décoration : «Le
Menteur» de Ali Mouzaoui/ Fic/2h4'
II-«Jeunes talents» :
-Grand prix «Jeunes talents» : «Uzzu» de
Sonia Ahnou/Doc/26'
-Encouragement par une participation aux
stages et tournages : Pour Larbi Lalima, Rabah Belabed et Katia Saib
III-«Concours de scénario» :
-«Maman j'ai perdu une dent» de Makhloufi
Amokrane
-«Juste une heure» de Chih Ali
-«Alger rit en pleurant» de Yachir Mohamed
-«Ahedadh El Qalous» de Amrane Youcef
-«Le courage d'une femme» de Bacha Belkacem
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 01/04/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Bensalah
Source : www.lequotidien-oran.com