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Le 16 avril attire aussi les mendiants


Le 16 avril attire aussi les mendiants
Le phénomène de la mendicité a pris de l'ampleur ces derniers jours à Constantine. Au niveau des artères principales, sur les marches des escaliers, à l'entrée des pâtisseries, des pizzerias et des fast-foods, de nouveaux visages, des personnes âgées généralement, surgissent de nulle part en répétant aux passants une longue liste bien garnie de prières. Ils refusent tous les produits alimentaires, même les vieux vêtements, ils ne les acceptent que pour ne pas déroger à l'image du «vrai mendiant », puisqu'ils jettent ces chiffons au premier tournant.«Je mangeais un gâteau au chocolat dans une pâtisserie, une dame tout à fait banale s'est approchée de moi, elle tendait sa main aux personnes attablées, j'ai décidé de lui céder mon gâteau, et imaginez un peu sa réaction, eh bien elle a refusé mon gâteau chèrement payé et elle m'a dit sans sourciller face à l'étonnement général des présents 'je ne veux pas de ton gâteau, donne-moi son prix en argent' ». Des SDF qui se portent trop bien pour des SDF, sillonnent aussi les rues, «il y en a toujours un ou deux en plus, ces derniers jours ils sont partout », signalent des citoyens habitant le centre-ville.Certains imputent cette recrudescence à l'approche de la date du 16 avril, lancement officiel des festivités de Constantine capitale de la culture arabe. Des habitants ont essayé d'expliquer le phénomène en soulignant que «c'est une aubaine pour les mendiants et les SDF qui n'auront pas à s'ennuyer lors de leurs longues nuits ternes, des nuits bien meublées sont en perspective ».Décidément l'événement est prometteur de tout point de vue. «Des directives émanant du wali visant le renforcement des opérations de ramassage de SDF ont été données à la DAS, aux services de sûreté, à la Protection civile et l'APC. Ces opérations seront menées à une fréquence plus accrue durant toute la journée ainsi que la nuit », nous a informé M. Rehailia, le chargé de la communication au niveau de la DAS. Non sans souligner que le problème se posera toujours du moment «qu'on ne peut les retenir de force au niveau des centres de Diar Errahma, c'est contraire à la loi ». Et d'ajouter «parfois on ramasse des femmes qui nous affirment une fois arrivées à Diar Errahma qu'elles sont sorties à la recherche d'un peu d'argent sans avertir leurs maris ou encore avoir laissé leurs enfants en bas âge seuls à la maison, on les relâche, donc, et rebelote ». «Des mendiants, poursuit notre interlocuteur, se déplacent des wilayas limitrophes pour l'occasion, de Mila et Oum El Bouaghi, ils passent la journée à Constantine puis rentrent chez eux à la fin de la journée. D'autres autorités doivent s'impliquer sérieusement à nos côtés pour éradiquer le phénomène, la DAS n'a pas beaucoup de prérogatives en ce sens, on a retiré provisoirement un enfant à sa mère mendiante, suite aux recommandations du juge des mineurs, on attend la promulgation de lois plus sévères », dira-t-il à la fin.




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