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LARBAÂTACHE (BOUMERDÈS)


LARBAÂTACHE (BOUMERDÈS)
Refuser de quitter la ville de Larbaâtache, considérée en 1994 comme zone libérée pour sombrer sous l'emprise des sinistres GIA, il faudrait avoir des convictions républicaines plus solides que le roc, Mohamed Hassaïne était de la trempe de ces hommes qui sont proches du peuple, qui subissait dans les moments extrêmement pénibles.A cette de résistance dûment choisie et que la vision des illuminés qui se sont substitués à Dieu sur terre pour donner ou enlever la vie, ne pouvait tolérer, s'ajoutaient d'autres positions qui rendaient enragés les ennemis des hommes et des femmes qui refusaient d'abdiquer ; Mohamed Hassaïne militait dans un parti politique de gauche et écrivait dans le pire cauchemar des islamistes à savoir Alger-Républicain pour rapporter au quotidien les souffrances et les espoirs de ses compatriotes. «Nous lui avions conseillé de quitter la localité, il avait refusé d'abandonner sa région», témoignait un de ses anciens confrères.Comme font toujours les lâches, ces islamistes feront payer à Mohamed son attachement à ses convictions, à sa région et à son peuple. Il a été en effet enlevé le 28 février 1994 du centre-ville de Larbaâtache, par les éléments des GIA, à l'amour de ses enfants et de sa famille pour ne plus donner signe de vie. Plus tard, les repentis, donc certains d'avoir été injustement lavés de leurs abjects crimes par Bouteflika, ont déclaré que Hassaïne a été atrocement assassiné le jour même de son enlèvement.C'est pour saluer son courage et sa mémoire que le maire de Larbaâtache, maître Hocine Zahouane de la Ligue de défense des droits de l'Homme, des journalistes de l'association Club de presse de la wilaya de Boumerdès, des syndicalistes de la zone industrielle de Rouiba, des victimes du terrorisme avec, à leur tête, madame Abada, des anciens journalistes d'Alger républicain ont fait le déplacement, ce samedi au lieu de l'enlèvement – Unité médicale locale au centre-ville — de notre feu confrère, pour contribuer à la cérémonie organisée par ses anciens amis regroupés au sein du collectif «Manensaouch» (n'oublions pas) et sa famille.Après le premier dépôt de gerbe de fleurs du président, des membres du bureau et des membres fondateurs du Club de la presse de la wilaya de Boumerdès qui se sont inclinés devant la mémoire d'un des leurs, en présence de son épouse et des membres de sa famille, s'ensuit la seconde cérémonie du collectif cité plus haut.Lors des prises de parole, chacun a trouvé les mots justes pour rendre hommage au défunt. «Nous sommes ici pour honorer la mémoire de l'un des nôtres mais aussi pour dire aux autorités que le devoir de mémoire reste à faire dans ce pays car c'est grâce au sacrifice des hommes et des femmes comme Mohamed que l'Algérie n'a pas sombré dans le néant et que nous-mêmes nous continuons à exercer notre mission», dira le président du Club.




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