Algérie

Lakhdaria (Bouira) : Un drame évité de justesse



Une bombe dissimulée dans un fourgon a été découverte à temps. Elle aurait provoqué un carnage puisqu'elle était destinée à une caserne si elle avait explosé. Un drame a été évité de justesse mercredi dernier à Lakhdaria, à 45 km au nord-ouest de Bouira. Un jeune homme, qui allait livrer du pain aux militaires, a découvert une bombe dissimulée dans son fourgon de marque Mazda et qui devait vraisemblablement être actionnée à distance et exploser au moment où le véhicule allait pénétrer dans l'enceinte de la caserne, a-t-on appris de source proche des services de sécurité.En montant dans son véhicule, le jeune homme a remarqué que le pot d'échappement touchait le sol. Intrigué, il est descendu vérifier eta trouvé que « quelque chose ne va pas ». Ne voulant prendre aucun risque, il a alors alerté les services de sécurité qui ont immédiatement dépêché une équipe d'artificiers sur les lieux. La bombe, de forte puissance, selon notre source, a été désamorcée. Conclusion : heureusement que cet attentat a été déjoué. Sinon, en plus des dégâts qu'elle aurait occasionnés, cette bombe aurait aussi fait passer le jeune homme pour un kamikaze, alors qu'il ne s'agit que d'un citoyen au-dessus de tout soupçon. Par ailleurs, les habitants des villages de Thelath, Baba Ali et Lalla Moussaâd relevant de la commune de Lakhdaria, qui avaient fui sous la menace terroriste leurs domiciles dans les années 1990, ont été autorisés récemment à retourner chez eux, a-t-on appris de sources proches des services de sécurité. C'est la nette amélioration de la situation sécuritaire dans la région et la destruction par l'armée des bombes disséminées qui ont rendu possible ce retour aux sources. Certes, d'aucuns préférent rester en ville parce qu'ils s'y sont bien adaptés, mais les autres, la majorité, vivent très mal leur exode et n'attendent que le jour où ils pourront enfin retourner chez eux pour renouer avec le travail de la terre et l'élevage. Le hic, cependant, est que leurs habitations, étables, poulaillers et autres bergeries ne sont que ruines.L'Etat, il est vrai, s'est engagé à octroyer des aides à ceux qui retournent chez eux à la campagne, mais, de l'avis de tous les villageois que nous avons interrogés sur le sujet, ces aides demeurent non seulement insuffisantes mais aussi difficiles àobtenir. Beaucoup de jeunes campagnards veulent bien, eux aussi, retourner au village qui les a vus naître, avec toutefois l'assurance d'avoir un crédit sans tracasseries administratives. Ils trouvent anormal qu'on exige un diplôme, même à celui dont l'ambition se limite à posséder seulement un petit troupeau de chèvres.
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