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Lakhdaria (Bouira) - La RN5 fermée au trafic routier pour cause d'éboulis



Lakhdaria (Bouira) - La RN5 fermée au trafic routier pour cause d'éboulis
Le danger des chutes de pierres guette les passagers, notamment en cette période hivernale.

Depuis vendredi dernier et jusqu’à hier, la RN5 reliant Alger à Constantine était fermée à la circulation automobile à cause des éboulements au niveau des gorges de Lakhdaria et du débordement des eaux du barrage de Ammal ainsi que de l’oued Timizart, dans la wilaya de Boumerdès.

Les automobilistes, nombreux à emprunter ce tronçon de la RN5, sont réellement exposés au danger puisque des rochers peuvent à tout moment atterrir sur la chaussée.

Les fortes pluies qui continuent de s’abattre sur le pays, particulièrement le Centre, ont causé des dégâts, notamment au réseau routier. Plusieurs glissements de terrain ont été enregistrés depuis vendredi, rendant la circulation automobile délicate et dangereuse. Fort heureusement, aucune perte humaine ni dégât matériel n’ont été enregistrés.

Des équipes composées d’agents de la direction des travaux publics (DTP) et de la Protection civile ont été dépêchées sur place pour débarrasser les lieux des blocs de pierre qui obstruaient la voie, menaçant les usagers de cette route.

Pour éviter l’irréparable, les éléments de la Gendarmerie nationale ont dû fermer ce tronçon, invitant les automobilistes à emprunter le chemin traversant la commune de Bouderbala, car la circulation sur ce tronçon était dangereuse.

Les milliers d’usagers en partance vers la capitale ou vers l’Est, sur cet axe où le flux de véhicules est l’un des plus importants du pays, retiennent leur souffle dès qu’ils approchent des gorges de Lakhdaria et surtout de Ammal.

A chaque chute de pluie, des rochers se détachent et peuvent à tout moment tomber sur la route.

Il y a deux ans, un rocher s’était détaché et avait écrasé trois véhicules, causant la mort de deux Egyptiens de passage et de graves blessures à six autres passagers.

Le danger est toujours présent et risque de faire encore des victimes. Les automobilistes ayant la possibilité d’éviter ce passage n’hésitent pas à le faire.

Des usagers en colère

Malgré la mise en place de plaques d’avertissement à l’entrée des gorges, le danger guette les automobilistes. Les deux barrages fixes dressés par les éléments de la Gendarmerie nationale à l’entrée et à la sortie des gorges de Lakhdaria ralentissent la circulation automobile.

Il est utile de préciser que des affaissements de terrain ont fait également leur apparition au niveau des tunnels de Bouzegza sur 27 km.

Pour rappel, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, avait procédé, malgré les risques notamment au niveau des tunnels de Bouzegza dépourvus d’équipements de sécurité, à l’ouverture partielle du tronçon autoroutier à la circulation.

Des spécialistes en travaux publics et autres experts avaient dénoncé l’ouverture prématurée de ce tronçon, initié par le ministre lui-même, sans consulter la commission technique.

Amar Fedjkhi
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