Algérie - Revue de Presse


Éradication des huiles Askarel Les huiles Askarel ne pourront plus sévir. La raison : la première phase de l?opération visant, à moyen terme, l?éradication totale des stocks des polychlorobiphényles (PCB), plus connus sous le nom des huiles Askarel, a été lancée hier à Laghouat par le ministre de l?Environnement et de l?Aménagement du territoire, Cherif Rahmani. L?opération d?élimination de ces déchets fortement nocifs à l?environnement et à la santé humaine est en cours. Le marché est confié à la société française Cofal qui a réalisé auparavant des opérations de désamiantage de la coupole d?Alger (stade du 5 Juillet). Cette société devrait ainsi transporter, en vue de leur élimination, 500 transformateurs fonctionnant à base de cette substance dangereuse, 2800 l d?huile Askarel ainsi qu?une quantité importante de terre contaminée. Le coût du marché s?élève, par ailleurs, à 600 millions de dinars. Les spécialistes en environnement, notamment les membres du comité intersectoriel qui pilotent cette opération, sous la houlette de M. Rahmani, ont placé ces opérations au rang des priorités absolues par leurs conséquences désastreuses sur la nature et la santé. Cette substance bioaccumulable, on la retrouve notamment dans les transformateurs, les condensateurs et les disjoncteurs. La décomposition des PCB pourrait, selon les spécialistes, se traduire, sous certaines conditions, par le dégagement de composés à forte toxicité, les dioxines et les furanes. Ces substances chimiques sont soupçonnées d?être cancérigènes. Sur le plan législatif, le décret 87-182 du 18 août 1987 relatif aux huiles à base de PCB, faut-il le rappeler, avait interdit « l?utilisation, l?importation, la fabrication, l?installation, l?achat, la vente, la cession à titre gratuit ou onéreux des huiles à base de BCP, des équipements qui contiennent des matériaux contaminés par ce produit ». A ce titre, l?Algérie avait cessé toute importation des équipements fonctionnant à base des huiles Askarel. Par ailleurs, selon les dires du ministre qui s?est félicité de cette opération, notre pays procédera à moyen terme au remplacement de tous les transformateurs, condensateurs et disjoncteurs fonctionnant à base de cette substance par d?autres appareils à base d?huiles minérales. Cependant, l?Algérie compte 6770 appareils/PCB, dont 4706 transformateurs, 1992 condensateurs et 72 disjoncteurs qu?elle doit remplacer par des équipements non nocifs à l?environnement. Selon les responsables du ministère de l?Environnement, la quantité totale des huiles à éliminer, y compris les huiles contenues dans les appareils en service, est de 2994 t. Depuis son interdiction, il s?est constitué un grand stock de déchets importants, soit par les entreprises soit par l?administration. Parmi ces sites, figure celui situé à Nili, 55 km de la wilaya de Laghouat. Il abrite 184 transformateurs contenant 280 t d?huile et 1553 fûts de terre contaminée. Avant de lancer l?opération d?élimination de ces substances chimiques, le ministère de l?Environnement a médité quatre possibilités. Il s?agit de la construction d?une installation d?incinération, leur exportation en vue de leur élimination dans des installations agréées, le reconditionnement, la collecte, le regroupement et le stockage en Algérie dans des installations aménagées à cet effet ou alors l?utilisation d?unités de contamination mobiles. Pour diverses raisons, la tutelle, qui a estimé que les trois autres opérations n?éliminent pas définitivement le risque, a opté pour la deuxième solution, à savoir l?exportation de ces matières pour leur éradication de façon écologique. La société française Cofal, selon les responsables du ministère, comptabilise un capital expérience dans ce domaine. Le ministre de l?Environnement et le wali de Laghouat ont estimé que le lancement de cette opération aura un impact positif sur la population de Laghouat. A l?heure actuelle, des spécialistes français et des techniciens algériens s?échinent à vider les cuves des appareils contenant cette substance. Profitant de son déplacement dans cette wilaya du Sud, le ministre a effectué une visite au site où un centre d?enfouissement technique est en cours de réalisation.
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