Laghouat

Les personnes handicapées dans la wilaya de Laghouat subissent de nombreuses discriminations à cause de leur exclusion de la société.Cela les prive des droits les plus élémentaires tels que l'éducation, l'emploi et l'habitat. Ils sont ignorés dans tous les domaines. «Toutes les lois concernant les personnes handicapées défendent cette catégorie fragile et font, même, chaud au c?ur. Mais ces lois ne sont pas appliquées sur le terrain. Elles se limitent juste à des slogans», regrette Zouheir Chaïb Dice, président de l'Union des personnes handicapées de Laghouat.En effet, les personnes en situation de handicap dans la wilaya de Laghouat restent toujours marginalisées dans le marché de l'emploi.Le taux lié à leur insertion dans le monde du travail a même régressé et reste bien en-deçà des 1% prévus par la loi algérienne. «Les administrations et les entreprises implantées dans la wilaya de Laghouat n'appliquent pas le principe de quota de 01% qui est censé être accordé aux personnes handicapées. Même l'instruction du wali de Laghouat adressée aux P/APC et chefs de daïra de la wilaya n'est toujours pas appliquée», nous a expliqué le président de l'UDPH. Cette catégorie reste donc la plus touchée par le chômage et les plus chanceux d'entre eux, soit ceux qui travaillent, occupent un travail précaire.Leur parcours scolaire étant plus difficile, ces personnes souffrent, souvent, d'un niveau de qualification inférieur à la moyenne. Aussi, les entreprises font peu d'efforts pour leur faciliter l'accès à l'emploi. «Les personnes handicapées souffrent toujours d'un manque de formation. On demande à ce que ces personnes soient formées, en continu, et à les maintenir dans un poste d'emploi stable. Bref, il faut juste appliquer les lois en vigueur, notamment la n°09/02 de 2002», insiste notre interlocuteur. Et de conclure avec indignation : «A Hassi R'mel, sur 2000 logements distribués cette année dans cette commune, ils n'étaient que six handicapés sur 19 à en avoir bénéficié.»