Algérie - Revue de Presse


En cette période de pré campagne électorale, les politiciens ressuscitent d?une manière assourdissante. Comme s?ils se réveillent d?un cauchemar. Comme si un ghoul aveugle (ogre) leur colle? aux talons. Les mêmes postulants reviennent avec de nouvelles vestes, mises au placard juste après les consultations politiques précédentes mais, avec un bouton en moins ou une poche en plus, pour certains. Même si les échancrures sont toujours visibles. D?autres retournent des vestiaires sans vêtements du tout. Ce n?est pas du nudisme, mais une façon de s?habiller, seulement. Le patriotisme des uns est si déterminant que dans la précipitation, ils exhibent le bleu du billet au lieu du vert de l?emblème national. Ceux-là, ils confondent entre la Achoura, la Zakat et les urnes. Au fond, ils ne se trompent pas trop : et le bulletin de vote et le dinar atterrissent dans une urne. Fatalement. Sauf que l?argent de l?obole rapporte des hassanates et celui de l?élection, des accusations et des machakils. Mais, qu?importent la foi et l?intention si elles existent, pourvu que la plèbe se fasse aspirer dans? un sandoug transparent. Rkia la gueuse, elle, prenait l?argent de la zakat et celui d?électrice docile. Sans voter. Et ce n?est pas du vol. Chacun vit selon les circonstances. Comme chacun est élu selon le vouloir des conjonctures?


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