Algérie

La violence contre les femmes par les chiffres


Rien que pour l'année 2005, 1.272 femmes âgées entre 19 et 60 ans, ontété battues par leurs conjoints. Soit une femme sur 3, selon une enquêteeffectuée par le service de la médecine légale du CHU de Constantine.Lors de la rencontre organisée, hier, au siège de l'union de wilaya UGTA,par les femmes syndicalistes, l'association «Rachda» et la maison «Nedjma», leDr Tidjani, médecin-légiste a annoncé, pour la première fois, le résultat decette enquête. Le conférencier précise que 70% de ces femmes étaient sans profession, 1%étaient en retraite, 4% étaient dans le secteur de l'enseignement et 3% de cesfemmes exerçaient dans des professions libérales. Ce qui prouve, assure le DrTidjani, «qu'aucune femme quel que soit son rang social, n'est épargnée par cephénomène». Il ressort également de l'enquête que le 1/5 de ces femmesn'avaient pas d'enfants. 94% des femmes maltraitées, ajoute l'orateur, ont étébattues dans leur domicile conjugal et 6% ont été battues soit dans la rue ousur le lieu de travail. Les spécialistes se sont penchés, durant cette enquête, sur l'étude duprofil de l'agresseur et les raisons qui étaient à l'origine de ces actes. Eneffet, il était question de répartir la violence, selon l'âge des époux. Cesderniers étaient âgés entre 30 et 40 ans. La moitié des maris, souligne leconférencier, étaient en chômage, s'adonnaient à l'alcool ainsi qu'à la drogue.Les motifs économiques sont en partie à l'origine de ces actes de violence.«Certains maris, dit-il, contraignaient leurs femmes à vendre leurs bijoux pouracheter leur drogue, leur tabac ou consommer de l'alcool». 27% de ces épouxétaient pourtant des fonctionnaires, 20% exerçaient des professions libérales,3% étaient des cadres, 1% des enseignants et 2% des retraités. Dans son intervention, la présidente de la maison «Nedjma» précise quel'objectif majeur de cette dernière est de venir en aide à toutes les femmes endétresse. Ainsi, une maison pour femmes en détresse sera ouverte, rappelons-le,à la fin de cette année. Des psychologues, des juristes et des médecinsprendront en charge les victimes.


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