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La violence à l'école en débat à Akbou


La violence à l'école en débat à Akbou
L'association des parents d'élèves de l'école Iffis Larbi a organisé, samedi dernier, en collaboration avec l'Etoile culturelle d'Akbou, une conférence-débat à la maison de jeunes A/Rahmane Farès sous le thème «climat scolaire et prévention des violences».Pour cerner ce phénomène inquiétant, M.M. Ali Taouinet, docteur en psychologie, Fodil Chalabi, inspecteur de l'éducation nationale et Malek Tagourbazt, normalien et diplômé en psychologie appliquée, ont donné des communications à une assistance constituée d'enseignants et de parents d'élèves.Après avoir défini les trois formes de violence à l'école, à savoir le châtiment corporel, l'insulte et la diffamation, M. Taouinet dira que la peur d'autrui, la revanche et l'imitation des comportements violents de l'adulte par l'enfant selon la théorie d'Albert Bandura, sont à l'origine de ce fléau. «La violence en milieu scolaire ne sera évacuée qu'une fois la justice sociale établie. Pour ce faire, la société algérienne doit être régie par des lois et non par des accointances relationnelles.En attendant, les parents et les enseignants doivent être des modèles exemplaires pour l'enfant», estimera-t-il. M. Tagourbazt constatera, pour sa part, que «cette violence à l'école a toujours existé». Il illustrera ses dires par l'exemple des conflits ethniques vécus par les USA et que l'Algérie a failli rééditer dans les années 80 et 88.Face à la spirale de violence allant crescendo, le conférencier se demandera s'il faille construire des écoles ou des prisons ' Et d'accuser le système éducatif de laxisme au moment où une formation psychologique des enseignants s'impose. «Les psychologues exerçant au sein des établissements scolaires doivent aussi être au contact des élèves à risque pour tenter de réduire leur propension à la violence», fera-t-il remarquer en proposant «la création de cellules de crise dans les écoles étant donné que les conseils de discipline sont des armes à double tranchant».Quant à M. Chalabi, «le profil scolaire de l'élève est fonction de la qualité de l'éducation reçue au sein de sa famille. Il incombe aux parents d'inculquer à leur enfant l'ambition en le motivant sans le stresser».Pour que la violence en milieu scolaire n'évolue pas vers la criminalité, les intervenants invitent les parents à prendre davantage soin de leurs enfants et les associations de parents d'élèves à jouer pleinement leur rôle.




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