La vie nocturne reprend ses droits

L'allègement des horaires du confinement semble être une aubaine pour les habitants de la ville de Blida qui renouent avec leurs vieilles habitudes, celles de veiller en plein air.C'est dire que depuis samedi dernier, la vie nocturne dans la ville des Roses a repris ses droits à telle enseigne que la place du 1er-Novembre, appelée communément place Ettoute, n'arrive plus à contenir tout ce beau monde qui vient à la recherche de fraîcheur, mais surtout pour savourer les crèmes glacées proposées par les commerces spécialisés.
Les tables, autorisées aujourd'hui à être installées sur ce lieu public, sont prises d'assaut par les citoyens dès la tombée de la nuit.
À défaut de s'attabler puisqu'il est affiché complet, quasiment toute la soirée, les retardataires ont trouvé l'astuce qui n'est autre que d'apporter leurs chaises de plage avec eux. Une débrouillardise qui semble bien fonctionner d'autant que personne ne les presse à vider les tables. Cet avantage leur permet de prendre leurs aises en dégustant les sorbets aux différents parfums, tout en contemplant les jeux de lumières émanant des jets d'eau, cernant le mythique kiosque à musique.
Dans le brouhaha causé par les cris des enfants qui s'adonnent à leurs jeux, les noctambules semblent se plaire dans une ambiance d'une nuit éclairée, qu'ils n'ont pas vécue depuis plusieurs mois.
La place Ettoute est devenue, ces jours-ci, le lieu de pèlerinage par excellence des habitants de Blida. Il n'y a pas que cette place qui attire les visiteurs. Le long boulevard Larbi-Tebessi devient lui aussi un lieu d'attraction où les Blidéens prennent place sur les bancs qui le longent. Ce sont, plus particulièrement, les personnes d'un certain âge qui chérissent l'endroit. Certes, elles s'y rencontrent pour parler de tout et de rien mais le gros de leur discussion tourne autour du fameux club de football qu'est l'USMB, d'autant plus qu'il vient d'accéder en Ligue 2.
Les jeunes, quant à eux, préfèrent sillonner ce grand boulevard à bord de leurs scooters. Avec leurs cabrages et leurs vertigineuses accélérations, ils brisent le silence et perturbent quelque peu les discussions des sexagénaires qui aiment palabrer dans le calme.
Le boulevard des Vingt-Mètres a aussi ses adeptes, les amateurs du lèche-vitrines. Grands magasins et autres centres commerciaux proposent de merveilleux produits, notamment dans le prêt-à-porter. D'ailleurs, depuis l'allègement du confinement, il est très difficile de trouver, même à une heure tardive, une place où garer son véhicule. Et c'est tant mieux quelque part.
Les Blidéens ont repris goût aux belles soirées, l'espace d'une saison estivale, écourtée par la pandémie avant la rentrée scolaire.
M. B.