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La Turquie abat un avion militaire russe à la frontière syrienne



La Turquie abat un avion militaire russe à la frontière syrienne
L'avion de combat Su-24 abattu par l'aviation turque appartient à l'armée russe mais n'a jamais quitté l'espace aérien syrien, a annoncé hier le ministère russe de la Défense alors que la Turquie affirme que l'appareil a violé son espace aérien.Il s'agit du premier avion russe abattu depuis le début de l'intervention militaire de Moscou en Syrie, commencée le 30 septembre à la demande du régime de Damas dont la Russie est un fidèle allié. Aujourd'hui, sur le territoire syrien, à cause de tirs présumés venant du sol, un avion Su-24 appartenant aux forces aériennes russes déployés en Syrie, s'est écrasé, a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué.Il se trouvait exclusivement dans l'espace aérien syrien, a souligné l'armée russe alors que des sources à la présidence turque ont affirmé que l'avion avait été abattu conformément aux règles d'engagement après avoir violé l'espace aérien turc malgré les avertissements. Le sort des pilotes reste à définir. Selon des premières informations, les pilotes ont réussi à s'éjecter, a précisé le ministère russe de la Défense. Selon des médias turcs, l'un des deux pilotes a été capturé par les rebelles en Syrie. Lorsqu'il a été touché par des tirs, l'appareil se trouvait à 6 000 mètres, selon le ministère russe. Les circonstances de la chute de l'avion sont en train d'être déterminées, a-t-il ajouté. Peu après avoir annoncé avoir abattu l'avion russe, la Turquie a décidé de saisir l'ONU et l'Otan, dont elle est membre. Depuis le début de l'intervention militaire russe aux côtés du régime du président Bachar al-Assad fin septembre, les incidents de frontière se sont multipliés entre Ankara et Moscou. Le 3 octobre dernier, des chasseurs turcs avaient intercepté un avion militaire russe engagé en Syrie qui avait violé leur espace aérien et l'avaient forcé à faire demi-tour. Moscou avait alors mis en cause les mauvaises conditions météo. L'armée turque avait également abattu le 16 octobre un drone de fabrication russe qui avait pénétré dans le ciel turc. Washington l'avait identifié avec quasi-certitude comme appartenant à l'aviation russe, ce que Moscou a toujours nié. La tension entre les deux pays s'est encore accrue ces derniers jours, après une série de bombardements russes qui ont, selon Ankara, visé des villages de la minorité turcophone de Syrie. La Turquie a convoqué vendredi l'ambassadeur russe pour le mettre en garde contre les sérieuses conséquences de cette opération. Premières frappes depuis le porte-avions français contre l'EI Des chasseurs-bombardiers Rafale partis du porte-avions français Charles de Gaulle ont frappé lundi le groupe Etat islamique (EI) en Syrie, une première depuis ce bâtiment, a annoncé le ministère français de la Défense. A partir de (...) la Jordanie, deux Mirage 2000 de l'armée de l'air ont été engagés dans la mission. Simultanément depuis le porte-avions, quatre Rafale Marine les ont rejoints au-dessus de la Syrie pour frapper un site à Raqa (nord), est-il précisé. Jusqu'ici le porte-avions français n'avait été engagé que pour des missions en Irak. Après un premier déploiement de février à avril dans le Golfe, il a été positionné cette fois en Méditerranée orientale d'où ses chasseurs ont frappé dès lundi matin en Irak.Le raid mené lundi soir à 18H30 GMT par les quatre Rafale et deux Mirage 2000 a détruit un site actif occupé par les combattants terroristes à Raqa, fief de l'EI en Syrie, a indiqué le ministère de la Défense. Les équipages ont frappé plusieurs infrastructures dont un centre de commandement, une zone de stockage de véhicules et des ateliers de maintenance, a ajouté le ministère en précisant que toutes les cibles visées avaient été détruites.Cet engagement intervient dix jours après les attentats de Paris, qui ont fait 130 morts et ont été revendiqués par l'EI.Dans les jours qui ont suivi les attentats, l'aviation française a déjà mené des raids contre le fief djihadiste de Raqa depuis ses bases situées en Jordanie et aux Emirats arabes unis. Les 26 chasseurs embarqués sur le Charles de Gaulle triplent la capacité de frappes française dans la région, en s'ajoutant aux 12 appareils stationnés dans ces deux pays. 283 camions-citernes bombardésDes avions de chasse américains ont bombardé et détruit dans l'est de la Syrie 283 camions-citernes utilisés par le groupe Etat islamique pour se financer, a annoncé le Pentagone. Ces frappes réalisées samedi ont été précédées d'un largage de tracts destiné à avertir les chauffeurs des véhicules de se mettre à l'abri, ces hommes n'étant pas considérés comme djihadistes, a expliqué Jeff Davis, un porte-parole du Pentagone. Nous avons pris le plus grand soin pour agir humainement, sans causer de victimes civiles, a-t-il assuré. Les Etats-Unis intensifient leurs bombardements contre l'activité pétrolière du groupe Etat islamique, dont on estime qu'elle génère environ un million de dollars par jour. Lundi dernier, le Pentagone avait déjà affirmé que la coalition anti-djihadiste conduite par les Etats-Unis avait détruit 116 camions-citernes utilisés par l'EI dans l'est de la Syrie. L'intensification des frappes avait été décidée après avoir constaté leur faible efficacité jusqu'à présent, avait expliqué le colonel Steve Warren, un porte-parole militaire américain. La nouvelle campagne a été baptisée Tidal Wave II, en référence à l'opération Tidal Wave menée par l'aviation alliée pendant la Seconde guerre mondiale contre des raffineries en Roumanie, pour diminuer les ressources pétrolières des puissances de l'Axe. L'armée russe a de son côté annoncé lundi avoir détruit des colonnes de camions-citernes et des raffineries de l'organisation Etat islamique (EI) dans le nord et l'est de la Syrie.


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