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Le service de pneumo-phtisiologie du CHU d’Oran, qui couvre toute la région Ouest, prend en charge 150 cas de tuberculose à bacilles multi résistants.

La recrudescence de la tuberculose inquiète toujours les services de la santé, notamment dans les milieux sociaux défavorisés où le bacille Koch fait toujours des victimes avec trois à cinq décès par an. Selon des sources de la direction de la santé et de la population de la wilaya, pas moins de 1 491 nouveaux cas de tuberculose ont été enregistrés durant les neuf premiers mois de l’année en cours dont 962 cas de tuberculose pulmonaire (la forme la plus grave et qui peut être à l’origine du décès du malade) et 592 cas de tuberculose extra pulmonaire.

L’analyse de ces chiffres indique que, malgré les différents programmes de lutte pilotés par les services de santé et contrairement aux autres régions du pays, la wilaya d’Oran enregistre une augmentation dans le nombre de cas de la tuberculose pulmonaire (contagieuse) ainsi que dans sa prévalence. En 2009, quelque 1 950 cas de tuberculose (toutes formes confondues) ont été déclarés à Oran dont 1 247 cas de tuberculose pulmonaire. Au niveau de cette wilaya, l’incidence de l’affection de cette maladie est estimée à 85 cas pour 100 000 habitants. Or, au niveau national, 21 732 cas de tuberculose ont été déclarés dont 8 402 contagieux, soit une régression de la prévalence de 24,2 pour 100.000 habitants.

Conséquences graves

Durant l’été dernier, les tuberculeux résistants ont été confrontés à un problème de rupture du stock de médicaments. Selon des sources hospitalières, la rupture du stock a touché un médicament connu sous le nom RH, qui doit être fourni gratuitement aux malades. Une situation qui aurait pu avoir des conséquences graves sur les malades. Fort heureusement, le problème a été réglé par les services de la santé. Le service de pneumo-phtisiologie du CHU d’Oran, qui couvre toute la région Ouest, prend en charge 150 cas de tuberculose à bacilles multi résistants.

Selon les spécialistes, «la responsabilité de la tuberculose à bacille résistant incombe à l’homme. Elle reflète une défaillance quelque part dans la prise en charge du malade. Un tuberculeux normal peut devenir tuberculeux résistant si l’association des antibiotiques n’est pas prise en compte dans le traitement et si celui-ci n’est pas pris convenablement en charge, ce qui peut entraîner le décès du patient.» Ces tuberculeux résistants nécessitent un traitement de troisième ligne qui dure 21 mois, coûteux (160 000 DA) et pas très efficace, tandis qu’un traitement de tuberculose normale ne dépasse pas les 2 100 DA.

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