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La tristesse du Goeland d'Alger




La tristesse du Goeland d'Alger
Cet ex-carrefour de la Méditerranée autrefois centre culturel, commerçant et scientifique au XIIe siècle, puis à l'époque de la Régence, durant la période française, puis encore dans les années 1960 et 1970, n'est plus que l'ombre d'elle-même. Entre autres pour des raisons sécuritaires, où tout y est interdit, comme hier où Alger était complètement fermée, les nombreux barrages filtrants ne laissant passer les voitures qu'au compte-gouttes. Résultat, des heures pour faire quelques kilomètres, Alger clôturée de toutes parts, cité interdite, paralysée par de longues files de véhicules innocents. Pour quoi ' Pour une manifestation de soldats blessés de l'armée pendant le terrorisme, à qui on refuse même l'égard de protester et qui ont évidemment été tabassés. Les gouvernants n'ont bien sûr rien senti, ni les coups ni l'enfer des routes bloquées, laissant des pauvres gens sous le soleil, coincés dans leur voiture des heures durant.On aurait pu leur dire que les routes allaient être fermées, ou sur place, leur indiquer que des axes vont être coupés à la circulation. Non, on a préféré leur imposer le fait accompli, ville barbelée pour le plus grand bien de l'ordre. Prenons un cas, la manifestation est autorisée, les véhicules peuvent circuler, les protestataires rentrent chez eux après leur rassemblement. Où est le problème ' Il est dans cette prise de la ville, donnée en gérance à des gens qui n'y sont pas nés. Alger est une ville qui étouffe, et même l'air marin est bloqué par un respirateur artificiel géant, et son rêve est de récupérer l'air marin qui est le sien, la mobilité qui est la sienne, et comme souvent prévu mais jamais fait, comme un peu partout ailleurs, d'y faire sortir les institutions d'Etat pour les placer ailleurs, suivant l'exemple du Président qui n'est plus à Alger mais à Zéralda. Là-bas, loin de cette ville mythique rendue naine par l'absence de vision, tous les barrages de gendarmerie et de police pourront s'amuser à tuer le goéland et le mouvement.
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