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La triste fin de Nauru




La triste fin de Nauru
Oui, on l'a déjà dit, comme le battement d'ailes du papillon, le prix du baril de pétrole qui baisse d'un centime à Londres et c'est le doberman particulier de Amar Saadani qui mange 100 grammes de viande hachée en moins. Justement, le liquide noir qui sent mauvais vient de passer sous la barre symbolique des 100 dollars. Le nouvel ami de l'Algérie, le FMI, avait pourtant averti ses nouveaux amis, les dirigeants algériens, des conséquences d'un prix du baril de pétrole au-dessous de 100 dollars, qui menacerait les équilibres budgétaires.Heureusement, il y a encore de la marge et s'il fallait resserrer les budgets, c'est certainement les classes pauvres ou moyennes qui en feraient les frais, et le doberman de Amar Saadani ne serait en réalité pas touché dans l'immédiat. Mais avec la baisse de la production, l'augmentation de la demande interne, l'arrivée du gaz de schiste et le ralentissement de la croissance mondiale, l'avenir paraît aussi sombre que l'intérieur d'un puits de Hassi Messaoud.Grandeur et décadence, cette triste histoire d'un pays qui compte trop sur le destin, rappelle l'île de Nauru, un micro-Etat insulaire d'Océnanie, indépendant depuis 1968 et qui jusqu'à la fin des années 1990 fut l'un des pays les plus riches du monde grâce à sa faible population et un énorme gisement de phosphate qui donnait un PIB par habitant le deuxième de la planète. Aujourd'hui, le gisement est épuisé et Nauru n'a pas pensé à créer une économie de remplacement.Résultat, faillite, l'Etat n'a plus d'argent, 90% des habitants sont au chômage et de plus, conséquences d'un riche passé insouciant, la majorité de la population est obèse, détenant le record mondial du surpoids. Gros et affamés. D'ailleurs, chacun l'aura remarqué, il y a de plus en plus de gros et d'affamés dans les rues algériennes. Pour l'instant, ce ne sont pas les mêmes. Mais un jour peut-être, ils ne feront qu'un.







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