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La "tradition" au rendez-vous du 30 juillet au 7 août



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La colline oubliée, de Dda l'Mulud nath Maamar, sera "retrouvée" le temps d'une manifestation dédiée au bijou. Ainsi, cette dernière est l'occasion tant attendue par le nombre important de visiteurs qui, à travers cette douzième édition, qui se tiendra du 30 juillet au 7 août prochain.La colline oubliée, de Dda l'Mulud nath Maamar, sera "retrouvée" le temps d'une manifestation dédiée au bijou. Ainsi, cette dernière est l'occasion tant attendue par le nombre important de visiteurs qui, à travers cette douzième édition, qui se tiendra du 30 juillet au 7 août prochain.Les visiteurs découvriront pour les uns et redécouvriront pour les autres ce legs culturel ancestral ayant traversé les siècles, tout en se préservant, et veillant à vulgariser les traditions et us, de tout la culture amazighe.Selon le comité communal des fêtes d'Ath Yanni qui organise cette manifestation culturelle et commerciale placée cette année sous le thème "Le bijou d'Ath Yenni, un art et une économie", pas moins de 83 bijoutiers de cette localité ont déjà confirmé leur participation, au titre des inscriptions lancées la semaine dernière pour les artisans locaux. Des artisans représentant d'autres métiers traditionnels tels que la broderie, la tapisserie, la poterie et la vannerie, sont également attendus à cette fête.La listes des participants, issus de Tizi-Ouzou et d'autres wilayas tel que Ghardaïa, Tamanrasset, Ouargla, Boumerdes, Alger et Oran, est en cours de finalisation, informe-t-on. S'agissant du programme concocté pour cette fête, outre une exposition-vente de produits de l'artisanat dont les fameux bijoux d'Ath-Yenni faits à base d'argent et décorés de coraux et d'émaux, il est également prévu des conférences sur le bijou traditionnel et des émissions radiophoniques en direct d'Ath- Yanni avec la participation d'artisans bijoutiers, indique-t-on.Deux sites d'exposition sont retenus pour accueillir les exposants. Il s'agit du CEM Larbi - Mezani, site principal où se déroulera la cérémonie d'ouverture officielle, et la maison de jeune Keddache-Ali, précise le Comité communal des Fêtes d'At Yanni qui souligne que le centre culturel Mouloud-Mammeri sera transformé pour l'occasion et comme à l'accoutumé, en centre de presse.A Ath Yenni, la légende la plus fréquemment racontée par les connaisseurs est celle d'Adam et Eve. Chassé du paradis, Adam est en colère contre sa femme Eve, qui n'a pas su résister à la tentation du serpent. Mais alors qu'Adam se retourne pour contempler une dernière fois le paradis perdu, il voit que sa femme a piqué une fleur dans ses cheveux. Adam trouve Eve si belle qu'il en oublie sa colère. Le bijou est né. Son arrivée en Kabylie est venue plus trad. En 1492, la reine d'Espagne chasse de son royaume tous ceux qui refusent de se convertir au catholicisme.Juifs et musulmans sont donc obligés de s'exiler de l'autre côté de la Méditerranée. Ils s'installent dans les pays du Maghreb, dont l'Algérie. Certains artisans juifs se retrouvent ainsi à Bejaïa, apportant avec eux l'art de faire les bijoux, art qu'ils transmettent progressivement aux habitants de la ville. Le jeu des conquêtes fait, dans les décennies qui suivent, que des bijoutiers de Bejaïa viennent s'installer à Ath Yenni. A l'époque, la commune est spécialisée dans la production de fausse monnaie, qu'elle écoule sur les marchés algériens pour fragiliser l'Empire turc [ottoman].Mais les espions du dey [titre porté jusqu'en 1830 par le chef de la régence d'Alger] découvrent le secret des habitants d'Ath-Yenni. Une centaine d'entre eux sont arrêtés et un ultimatum est posé : soit les faux-monnayeurs donnent leurs machines aux envoyés du pouvoir, soit les prisonniers sont exécutés. La production de fausse monnaie s'achève ainsi, et les habitants d'Ath-Yenni se tournent alors vers la production de bijoux. Symbole de liberté, le bijou kabyle est donc également le signe que les échanges entre les peuples sont un atout pour le développement culturel et commercial.L'échange, c'est encore ce qui caractérise la fabrication des bijoux aujourd'hui. Le plus souvent, chaque bijou est le résultat de l'alliage de trois matériaux : l'argent, le corail et l'émail. L'argent est extrait en Algérie, traité en France et réimporté ; le corail provient du bassin méditerranéen ; et l'émail est importé de la ville de Limoges, en France. Ainsi, si le savoirfaire est propre aux artisans kabyles, la confection du bijou kabyle est le résultat d'échanges qui dépassent largement les montagnes de Kabylie. Au-delà de leur évidente beauté, les bijoux présentés à Ath Yenni ont donc une portée symbolique forte, qu'il est important de protéger et de promouvoir.Les visiteurs découvriront pour les uns et redécouvriront pour les autres ce legs culturel ancestral ayant traversé les siècles, tout en se préservant, et veillant à vulgariser les traditions et us, de tout la culture amazighe.Selon le comité communal des fêtes d'Ath Yanni qui organise cette manifestation culturelle et commerciale placée cette année sous le thème "Le bijou d'Ath Yenni, un art et une économie", pas moins de 83 bijoutiers de cette localité ont déjà confirmé leur participation, au titre des inscriptions lancées la semaine dernière pour les artisans locaux. Des artisans représentant d'autres métiers traditionnels tels que la broderie, la tapisserie, la poterie et la vannerie, sont également attendus à cette fête.La listes des participants, issus de Tizi-Ouzou et d'autres wilayas tel que Ghardaïa, Tamanrasset, Ouargla, Boumerdes, Alger et Oran, est en cours de finalisation, informe-t-on. S'agissant du programme concocté pour cette fête, outre une exposition-vente de produits de l'artisanat dont les fameux bijoux d'Ath-Yenni faits à base d'argent et décorés de coraux et d'émaux, il est également prévu des conférences sur le bijou traditionnel et des émissions radiophoniques en direct d'Ath- Yanni avec la participation d'artisans bijoutiers, indique-t-on.Deux sites d'exposition sont retenus pour accueillir les exposants. Il s'agit du CEM Larbi - Mezani, site principal où se déroulera la cérémonie d'ouverture officielle, et la maison de jeune Keddache-Ali, précise le Comité communal des Fêtes d'At Yanni qui souligne que le centre culturel Mouloud-Mammeri sera transformé pour l'occasion et comme à l'accoutumé, en centre de presse.A Ath Yenni, la légende la plus fréquemment racontée par les connaisseurs est celle d'Adam et Eve. Chassé du paradis, Adam est en colère contre sa femme Eve, qui n'a pas su résister à la tentation du serpent. Mais alors qu'Adam se retourne pour contempler une dernière fois le paradis perdu, il voit que sa femme a piqué une fleur dans ses cheveux. Adam trouve Eve si belle qu'il en oublie sa colère. Le bijou est né. Son arrivée en Kabylie est venue plus trad. En 1492, la reine d'Espagne chasse de son royaume tous ceux qui refusent de se convertir au catholicisme.Juifs et musulmans sont donc obligés de s'exiler de l'autre côté de la Méditerranée. Ils s'installent dans les pays du Maghreb, dont l'Algérie. Certains artisans juifs se retrouvent ainsi à Bejaïa, apportant avec eux l'art de faire les bijoux, art qu'ils transmettent progressivement aux habitants de la ville. Le jeu des conquêtes fait, dans les décennies qui suivent, que des bijoutiers de Bejaïa viennent s'installer à Ath Yenni. A l'époque, la commune est spécialisée dans la production de fausse monnaie, qu'elle écoule sur les marchés algériens pour fragiliser l'Empire turc [ottoman].Mais les espions du dey [titre porté jusqu'en 1830 par le chef de la régence d'Alger] découvrent le secret des habitants d'Ath-Yenni. Une centaine d'entre eux sont arrêtés et un ultimatum est posé : soit les faux-monnayeurs donnent leurs machines aux envoyés du pouvoir, soit les prisonniers sont exécutés. La production de fausse monnaie s'achève ainsi, et les habitants d'Ath-Yenni se tournent alors vers la production de bijoux. Symbole de liberté, le bijou kabyle est donc également le signe que les échanges entre les peuples sont un atout pour le développement culturel et commercial.L'échange, c'est encore ce qui caractérise la fabrication des bijoux aujourd'hui. Le plus souvent, chaque bijou est le résultat de l'alliage de trois matériaux : l'argent, le corail et l'émail. L'argent est extrait en Algérie, traité en France et réimporté ; le corail provient du bassin méditerranéen ; et l'émail est importé de la ville de Limoges, en France. Ainsi, si le savoirfaire est propre aux artisans kabyles, la confection du bijou kabyle est le résultat d'échanges qui dépassent largement les montagnes de Kabylie. Au-delà de leur évidente beauté, les bijoux présentés à Ath Yenni ont donc une portée symbolique forte, qu'il est important de protéger et de promouvoir.


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