Algérie - Revue de Presse

La télésurveillance comme arme de dissuasion Derrière les caméras de la police



L'excès de vitesse demeure la raison récurrente des accidents mortels dans notre pays. Un seul radar automatisé, utilisé par les services de la police, sur un seul tronçon, relève 1.400 à 1.900 PV d'excès de vitesse par jour. Les conducteurs sont, pour la plupart, des jeunes âgés entre 20 et 35 ans, ils roulent à une vitesse frôlant 120 km/heure, et ils ne prennent conscience qu'une fois le mal est fait. Tel est le constat fait par le chef de la salle des opérations par intérim, Mohamed Amrouche, mercredi dernier, lors dune visite guidée au sein de la Sûreté nationale de la wilaya d'Alger. Notre guide à la salle des trafics, a précisé que les radars automatisés et les caméras de télésurveillance sont l'arme absolue des services de sécurité, permettant ainsi la prévention contre les contrevenants au code de la route et contre les auteurs des crimes et délits. Sur place nous avons constaté que les 25 caméras acquises par la Sûreté nationale depuis 2004, fonctionnent normalement. Trois agents sur place suivent de visu la circulation routière sur les deux principales autoroutes, la rocade Est jusqu'à l'aéroport et la rocade Ouest jusqu'à Aïn Allah. Parallèlement, l'équipe de la salle des opérations visualise les grandes artères de la capitale qui sont déjà dotées de caméras de télésurveillance. « Dès qu'on remarque quelque chose d'anormal, on utilise le zoom pour voir plus clair, pour prévenir le risque ou le danger », a indiqué le chef de la salle des opérations en précisant que les caméras de télésurveillance ont rendu un grand service aux services de la police dans la lutte contre la petite criminalité notamment le vol des portables et les agressions. « Les agressions et le vol des portables ont baissé grâce aux caméras des télésurveillance » a-t-il affirmé en ajoutant que nombre d'affaires ont été résolues grâce à ces vidéos de télésurveillance. « Nos services ont pu empêcher des agressions, des suicides. Ils ont même pu récupérer des voitures volées ainsi que des objets abandonnés », indique-t-il. Comment la police arrive-t-elle à prévenir une agression ? Notre interlocuteur nous précise que les policiers décèlent facilement une tentative d'agression ou de vol. « Nos équipes sont habituées et connaissent parfaitement les procédés des délinquants, tel que El yabassa, EL Djiafa et El Boumdouar », explique notre interlocuteur. Il a précisé que «dès que nos agents remarquent une personne ou deux qui ne bougent pas de leur place pendant un bon moment en guettant les passants, nous alertons immédiatement la police pédestre, la plus proche. Une fois interpellés, ils seront par la suite conduits au poste de police du coin, où ils seront auditionnés sur place». Notre interlocuteur a affirmé en revanche que ces personnes seront relâchées, si la police n'a aucune preuve contre eux. « Mais il faut être sûr que ces voleurs ne retourneront jamais sur ces lieux, parce qu'ils savent pertinemment que sur cet endroit précis il y a une caméra de télésurveillance », argumente le chef de la salle des opérations. Et d'ajouter: « cela ne veut pas dire qu'il n'y a plus d'agressions ou de vol. Il faut savoir que les délinquants choisissent aujourd'hui, des endroits isolés, plus sûrs, là où il n'y a pas de caméras ». Le chef de la salle des opérations par intérim souligne que « Alger n'a rien à voir avec Londres qui possède 400 000 caméras de télésurveillance et qui compte au total 4 millions de caméras à travers le Royaume-Uni, mais personne ne peut nier l'utilité de ces caméras notamment dans la lutte contre la petite criminalité et la gestion des incidents». «Nous n'avons enregistré aucune agression, pour la première fois, après le match qui a opposé l'USMA au Mouloudia et ce, grâce aux caméras de surveillance qui sont installées au niveau du stade avec l'aide aussi des caméras de télésurveillance de la police qui sont reliées directement à la salle des opérations » a-t-il argumenté tout en relatant les incidents enregistrés l'an dernier après le match ayant opposé deux équipes de football. Il a précisé dans se sens, que tous les casseurs ont été interpellés après le match et même le voleur du bijoutier de Hassiba Ben Bouali a été arrêté, sur la base de preuves. « Le mis en cause a été filmé en flagrant délit », a-t-il précisé. A la lumière de ces résultats, la DGSN a décidé d'installer prochainement 300 caméras supplémentaires, pour couvrir l'ensemble de la ville. Par ailleurs notre guide dans la salle des opérations, nous a montré que les caméras de télésurveillance installées dans les différentes artères d'Alger sont dotées d'un système qui empêche les agents de police d'utiliser les caméras à un niveau supérieur, c'est-à-dire, les balcons, terrasse ou autre. « Nous sommes très soucieux du respect de l'intimité de nos concitoyens », a-t-il affirmé. Et d'ajouter: « les caméras fonctionnent au niveau de la voie publique seulement, si nos agents tentent de filmer plus haut, il y a une image noire qui apparaît automatiquement » a-t-il tenu à préciser. Enfin, ces caméras de télésurveillance aident également les services de la sécurité routière à organiser la circulation. « Nous transmettons par radio, toutes infractions détectées par nos caméras, notamment quand il s'agit de franchissement de la ligne continue ou bien le stationnement d'une voiture sur la ligne d'urgence et surtout si on remarque une voiture abandonnée sans conducteurs », a expliqué Mohamed Amrouche . Notre interlocuteur souligne que les caméras les aident beaucoup dans la fluidité de la circulation notamment durant les heures de pointe. Ajoutant que le problème d'excès de vitesse demeure le gros souci des services de la sécurité routière. « Un seul radar automatisé utilisé par nos services sur un seul tronçon, relève pas moins de 1.400 à 1.900 cas d'excès de vitesse, à la fin de la journée », indique avec regret Amrouche. Les fous du volant sont généralement des jeunes âgés respectivement de 20 à 35 ans et qui roulent à grande vitesse, 140 à 160 km/h. Enfin, Amrouche a souligné que la conduite en état d'ivresse a beaucoup régressé. « Les nouvelles dispositions de la loi du code de la route ont dissuadé les conducteurs qui conduisent en état d'ivresse».
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