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La Syrie en situation de guerre civile : combats près du centre de Damas International : les autres articles


La Syrie en situation de guerre civile : combats près du centre de Damas                                    International : les autres articles
Situation inédite : l'armée, forte de blindés et de transports de troupes, s'est déployée dans le quartier de Midane, proche du centre de la capitale.
La révolte contre le régime syrien a connu un tournant avec, pour la première fois, de violents combats, hier, entre l'armée et les rebelles près du centre de Damas, symbole du pouvoir du président Bachar Al Assad. Situation inédite, l'armée, forte de blindés et de transports de troupes, s'est déployée dans le quartier de Midane, proche du centre de la capitale.
Au même moment, les accrochages se poursuivaient, pour la deuxième journée, dans plusieurs quartiers périphériques du sud, de l'ouest et de l'est de Damas, hostiles au régime, selon une ONG syrienne et des militants. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a estimé que la Syrie est désormais en situation de guerre civile, soulignant à l'intention de toutes les parties que le «droit international humanitaire doit s'appliquer».
C'est la première fois qu'il y a des blindés et des transports de troupes à Midane. La capitale était jusqu'à présent ultra sécurisée et contrôlée principalement par la quatrième division du premier corps d'armée dirigée par Maher Al Assad, le frère du chef de l'Etat. L'Armée syrienne libre (ASL), composée notamment de déserteurs, est faiblement équipée face à la puissance de feu de l'armée régulière, mais est plus mobile et bénéficie de l'aide d'une partie de la population. Les bombardements ont repris aux premières heures hier dans le quartier rebelle de Tadamoun avant de s'intensifier en début d'après-midi, selon des militants.
Outre Midane et Tadamoun, Kafar Soussé, Jobar, Qadam, Nahr Aïché et Al Aassali sont parmi les quartiers périphériques touchés dans les combats.
Face aux violences qui ont fait plus de 17 000 morts, en majorité des civils, en 16 mois, le Maroc a déclaré l'ambassadeur de Syrie à Rabat «persona non grata» et l'a prié de «quitter le royaume». Damas n'a pas tardé à riposter en déclarant comme tel l'ambassadeur du Maroc, qui a quitté le pays il y a plusieurs mois.
En Russie, le chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, a estimé qu'il n'est «pas réaliste» d'espérer que Moscou puisse convaincre le président syrien de quitter le pouvoir, comme le souhaitent les Occidentaux. Al Assad «ne partira pas, non pas parce que nous le soutenons, mais simplement parce qu'une part tout à fait significative de la population de la Syrie le soutient», a-t-il dit.
Il a par ailleurs accusé les Occidentaux d'exercer un «chantage» pour forcer Moscou à accepter des sanctions du Conseil de sécurité contre Damas.
Cette déclaration intervient alors que le président russe, Vladimir Poutine, doit rencontrer aujourd'hui l'émissaire international Kofi Annan à Moscou pour lui faire part de «son soutien (à son) plan de paix», resté lettre morte. Face à l'intransigeance de la Russie qui bloque toute résolution condamnant la répression, l'ex-ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a dénoncé une «attitude criminelle».
Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a souhaité de son côté que la visite de Kofi Annan permette de «convaincre la Russie du fait qu'il est maintenant nécessaire d'insister sur la mise en place d'un
gouvernement de transition en Syrie».


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