Algérie - A la une

«La stabilité du FLN est mise en péril»



«La stabilité du FLN est mise en péril»
A bderrahmane Belayat a dégainé la sulfateuse. L'ancien coordinateur du PB du FLN n'a pas eu de mots assez durs pour dénoncer le secrétaire général du parti.«Comment peut-on diriger le FLN quand on est détenteur d'une carte de résidence VIP en France '», s'est demandé Abderrahmane Belayat qui estime que cet avantage octroyé affaiblit le SG du parti «personne ne peut imaginer que cette carte n'a pas de contrepartie. Maintenant, les Français peuvent faire pression sur le secrétaire général du parti», a-t-il affirmé. Pour celui qui assura l'intérim après la destitution de Abdelaziz Belkhadem à la tête du parti, Saadani pratique un jeu malsain et se «moque des institutions».Pour la figure emblématique des opposants à la direction actuelle, les dernières décisions du patron du FLN sont de nature à mettre en danger la stabilité du parti. Abderrahmane Belayat s'appuie sur un article de presse faisant état d'un accord passé entre le FLN et le FFS pour l'organisation d'élections législatives anticipées : «Comment le patron du parti majoritaire à l'APN peut-il souhaiter une telle chose, alors qu'on peut gouverner seuls '»L'ancien ministre de l'Habitat est revenu sur la demande formulée par certaines formations politiques au sujet de l'application de l'article 88 de la Constitution. Sans minimiser la maladie du Président, Abderrahmane Belayat se démarque de la position adoptée par la direction actuelle et estime que «seul le Conseil constitutionnel est habilité à prendre une telle décision». Et de rappeler que le Président continue de diriger l'Algérie et de faire fonctionner les institutions. «On ne demande pas au Président de faire un 100 mètres contre Usain Bolt (recordman du monde de la distance), on lui demande d'être compétent», a affirmé A. Belayat, qui s'est ouvertement gaussé des propos tenus par le secrétaire général du FLN à la presse suite à la dernière hospitalisation du président Bouteflika dans une clinique privée à Grenoble : «Quand les télés et les agences étrangères affirmaient que le Président se faisait soigner à Grenoble, lui assurait que le Président était à Alger.»L'autre angle d'attaque de Abderrahmane Belayat concerne la création de nouvelles mouhafadhas, décidé dernièrement par Amar Saadani et dont le nombre atteint actuellement plus de 70. Pour l'ancien membre du bureau politique, cette décision est symptomatique de la «tartufferie» du secrétaire général, qui cherche à forcer la main au Premier ministre pour l'obliger à lancer un nouveau découpage administratif. «Il pense qu'en agissant de la sorte, il va obliger Sellal à mettre en place le nouveau découpage administratif», a affirmé A. Belayat, qui dénonce les risques encourus par le parti après la mise en place de cette décision qui «a provoqué une fitna entre les militants. Celui qui a lancé cette opération est un irresponsable», s'est écrié l'ancien membre du bureau politique.







Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)