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La stabilité des partis menacée




La stabilité des partis menacée
Les formations politiques s'apprêtent à participer aux joutes électorales sur fond de crise et de dispersion.La bataille des listes électorales et les conflits d'intérêts et de positionnements commencent à raviver les démons au sein des différentes formations politiques.Personne n'échappe au syndrome. Le bouillonnement gagne tous les partis. Alors que le rendez-vous des législatives approche à grands pas, les partis éprouvent de sérieux problèmes à l'intérieur de leur coquille. Désormais, le malaise s'installe. Qu'ils soient de la coalition ou de l'opposition, ils sont tous confrontés à des soucis qui fragilisent, sans doute, leur cohésion et menacent leur stabilité. Les cas se multiplient sur la scène politique nationale ces derniers temps au point que les partis ont du mal à étouffer ces crises. Bien au contraire, tout le monde étale son sale linge en public. Pourtant, ce n'est pas le moment de chercher la petite bête. A quatre mois des élections législatives, les partis doivent se montrer plus cohérents pour relever le défi et élargir leur chance de représentativité au sein de l'Assemblée nationale. Ce qui n'est pas du tout le cas pour l'ensemble des partis. Un petit tour d'horizon permet de constater que les formations politiques s'apprêtent à participer aux joutes électorales sur fond de crise et de dispersion. Le cas le plus récent est celui du Front des forces socialistes. Le vieux parti de l'opposition, qui est connu pour sa discrétion totale dans la gestion des affaires internes, ne peut plus dissimuler ses tourments et ses clivages sur les choix à prendre. Cette crise risque d'éclater au grand jour lors du conseil national qui se tiendra les 9 et 10 décembre prochain, lequel devrait trancher le cas de la participation aux élections législatives. Les tentatives d'écarter certains cadres du parti à l'image du sénateur Moussa Tamartadaza et le député Rachid Hallet provoquent sérieusement la colère des cadres du parti lesquels refusent de rester les bras croisés. De l'autre côté, le parti majoritaire du FLN n'arrive pas à sortir la tête de l'eau. La désignation du sénateur du tiers présidentiel au poste de secrétaire général a, certes, calmé les esprits, mais n'a pas mis fin au malaise. Ould Abbès, qui fait du rassemblement des rangs du parti son cheval de bataille, a hérité d'un véritable casse-tête chinois, à savoir l'élargissement des structures des mouhafadha qui sont passées de 48 à plus d'une soixantaine, pour ne pas dire plus. Cette restructuration a créé la pagaille au niveau de la base. D'où le secrétaire général a commencé déjà à faire le ménage. Le malaise est plus profond au FLN au point de se donner en spectacle au sein de la chambre basse du Parlement. Le clash enregistré la semaine dernière entre le président Larbi Ould Khelifa et le chef du groupe parlementaire, Mohamed Djemai, démontre sérieusement les luttes intestines qui minent le parti de l'intérieur. Le FLN n'est pas le seul à avoir des problèmes. Même son frère ennemi, le RND, n'arrive pas à en finir avec les redresseurs, malgré le fait que le secrétaire général Ahmed Ouyahia a fermé, lors du dernier congrès, toutes les portes devant les redresseurs en les écartant des structures du parti. Or, cela n'a pas empêché ces derniers de revenir à la charge. Le mouvement mené par Nouria Hafsi, Tayeb Zitouni et Zoghbi Smati continue ses démarches au sein de la base et menace même de faire des listes parallèles lors des prochaines législatives. Lors d'un conclave régional tenu samedi dernier, les redresseurs ont annoncé la naissance d'un RND parallèle à Béjaïa, une manière de déstabiliser la direction de Ouyahia. Les petits partis ne sont pas en reste. Ainsi Tajamou Amal El -Djazair en a fait les frais. Des démissions en cascade ont été annoncées par des militants et cadres du parti en guise de contestation de l'attitude du président Amar Ghoul dans la gestion du parti. Au sein du parti El-Nahda, c'est le statu quo. La direction n'a pas accepté la démission des membres du bureau qui contestaient sa gestion. Le mouvement El-Islah est également divisé entre partisans et opposants à l'idée de rapprochement avec le gouvernement. Le secrétaire général, Ghouni Fillali avait fait récemment l'objet de retrait de confiance par les militants et les cadres du parti. Malgré le rejet par le département de l'intérieur des résolutions du dernier conseil d'El-Islah, les adversaires de Ghouini ne se découragent pas. Le Front national algérien (FNA) de Moussa Touati n'est pas épargné par les dissidences. Une chose, est certaine, le double rendez-vous des législatives et des locales promet son lot de désagréments pour les partis. La bataille des listes électorales et les conflits d'intérêts et de positionnements commence à raviver les démons au sein des différentes formations politiques.





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