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La société civile de Ghardaïa s'interroge


La société civile de Ghardaïa s'interroge
La situation dans la vallée du M'zab demeure très tendue. 50% des commerces sont encore fermés et des centaines de familles ont déserté leur maison de peur qu'elles soient incendiées. La société civile du M'zab, quant à elle, appelle le Comité de coordination et de suivi (CCS) à poursuivre ses manifestations pacifiques afin de ramener la paix et d'éviter l'effusion du sang.Ghardaïa et ces sept villes millénaires vivent, en effet, depuis plusieurs mois au rythme d'affrontements entre les communautés mozabites et arabes. Officiellement, les heurts ont fait13 morts. En outre, des centaines de maisons et de magasins ont été pillés puis incendiés à Ghardaïa, une ville inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco.Après près d'une année de violents affrontements, les Mozabites ont à travers plusieurs communiqués demandé l'arbitrage du président Bouteflika. "Les Algériens du M'zab interpellent votre conscience et votre patriotisme salutaire et attendent respectueusement, de vous, des mesures concrètes pour arrêter les crimes odieux et l'effusion de sang et rétablir une paix juste et durable", est-il écrit dans le communiqué diffusé. Le dernier décès a été présenté et déclaré officiellement comme un accident par le wali de Ghardaïa, mais les Mozabites y ont vu un assassinat. "Cette tentative de déformation des faits a vexé l'ensemble de la communauté mozabite qui se voit doublement humiliée par l'assassinat des siens, d'une part, et la dissimulation des causes par les autorités, d'autre part", est-il rapporté dans la missive adressée à M. Bouteflika. Pour les signataires, cela "appelle inévitablement la colère et la révolte". Le ministre de l'Intérieur, Tayeb Belaïz, a, rappelons-le, annoncé, la veille du décès de la deuxième victime depuis le début de Ramadhan, la mise en place d'un "plan judicieusement ficelé visant la restauration de la sécurité et de l'ordre public dans cette wilaya chère à nos c?urs", soulignant que ces mesures "seront mises en ?uvre de façon progressive".Par ailleurs, après plusieurs mois de violents affrontements entre les deux communautés qui cohabitent depuis les années 1920, près de 10 000 policiers et gendarmes ont été déployés dans cette cité de 400 000 habitants, dont quelque 300 000 Mozabites. Mais ce renforcement des forces de sécurité n'a pas empêché les violences de se poursuivre. Ce qui fait douter les signataires de la lettre qui dénoncent une "manipulation des forces de sécurité" et la "partialité flagrante des commandements".Ce qui pousse la société civile mozabite à se demander : "Où sont les autorités à Ghardaïa ' L'Etat est-il à ce point impuissant à régler un conflit entre deux communautés qui dure depuis près d'une année ' Le président Bouteflika, qui vient d'être saisi officiellement par les populations éplorées du M'zab, est mis en demeure de ramener la paix dans cette région. Il en porte donc la responsabilité politique et historique."A. H. D.NomAdresse email




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