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La société civile condamne l'agression



La société civile condamne l'agression
Après cet incident qui démontre encore une fois l'accointance entre le pouvoir et les salafistes, les Béjaouis sont décidés à s'organiser, sans toutefois aller à la confrontation.Il n'est pas question de céder au chantage des fondamentalistes ou des extrémismes de tous bords», telle est la sentence rendue à l'issue d'une rencontre qui a regroupé, dans la soirée de lundi, des acteurs de la société civile au Centre de documentation des droits de l'homme (CDDH) affilié à la LDDH de Béjaïa. Cette initiative a été organisée suite à l'agression dont ont été victimes des non-jeûneurs venus défendre le principe de la liberté de conscience sur l'esplanade de la maison de la culture Taos Amrouche de Béjaïa.A l'unanimité, l'assistance, composée d'intellectuels, de militants des droits de l'homme, des journalistes et universitaires, ainsi que des représentants de comités de quartier de la ville de Béjaïa, a condamné les agresseurs. Ils soutiennent, «qu'ils sont manipulés et acquis au wali». Une action violente qui a été récupérée par les salafistes, qui ont exigé, conjointement avec des «pseudo-riverains», de l'annulation des activités culturelles nocturnes qu'organise la Maison de la culture. A cet effet, les militants ont dénoncé la passivité des services de sécurité qui ont laissé faire les salafistes avant d'exiger la reprise des festivités et la réappropriation des espaces publics qui doivent reprendre leur vocation.A ce sujet, le groupe a proposé un travail de longue haleine qui consiste à éveiller les consciences et travailler sur les mentalités à travers des actions «pédagogiques». Les participants à cette rencontre ont estimé que les procédés et actions entrepris pour défendre et promouvoir la liberté de conscience sont contre-productifs, du moment qu'ils heurtent la sensibilité de chacun et mettent des citoyens face à face. C'est pour cela qu'au lieu d'aller vers la confrontation, il faut chercher une démarche civilisée, intelligente et productive, a conclu Saïd Salhi, responsable du bureau local de la LADDH.





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