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La sécheresse menace l'oasis de Boussaâda



La sécheresse menace l'oasis de Boussaâda
Les milliers de palmiers-dattiers peuplant l'oasis de Boussaâda (M'sila) sont menacés par la sécheresse en raison du pompage en amont des eaux de l'oued Boussaâda qui l'irriguent, ont déploré, jeudi dernier, de nombreux paysans de cet oasis. La ressource de ce cours d'eau suffisait jusqu'à une époque récente à l'irrigation de cette oasis sans qu'il ne soit nécessaire de recourir à des pompes, alors qu'aujourd'hui, le précieux liquide manque même avec l'utilisation de pompes, selon ces mêmes fellahs, qui imputent ce déficit au pompage intensif par des agriculteurs exploitant des vergers situés en amont. Cette situation a contraint les agriculteurs de l'oasis à cesser toute activité de maraîchage, réservant le peu d'eau qui y parvient à l'irrigation des palmiers-dattiers, lesquels doivent être arrosés au moins deux fois par semaine surtout en cette période caniculaire, est-il indiqué. Atout touristique de la cité du bonheur et considérée comme son poumon, l'oasis comptait, durant les années 70, environ 12.000 palmiers dont il ne subsiste aujourd'hui que quelque 2.000 arbres, assurant la subsistance de nombreuses familles vivant également du maraîchage. Dans une tentative de sauver cette oasis, le président de l'Assemblée populaire communale de Boussaâda a signé, le 20 juillet dernier, un arrêté interdisant l'irrigation en amont depuis l'oued Boussaâda pour permettre l'écoulement d'un volume d'eau plus important vers l'oasis. L'arrêté, qui prévoit aussi la saisie des pompes des contrevenants, charge les services communaux et la brigade de la Gendarmerie nationale d'en assurer la mise en ?uvre. Contacté par l'APS, le conservateur des forêts, Mimoun Ammam, a affirmé que ses services ont procédé, au titre du programme quinquennal 2010-2014, à plusieurs opérations de réhabilitation de l'oasis de Boussaâda. Il a fait état, à ce propos, de l'aménagement de 3 km de seguias, l'ouverture de 3 km de pistes et de la régénération de 20 ha par de nouvelles plantations. La Conservation s'attelle également, selon ce responsable, à la revalorisation du jardin Djenan Belguizaoui, à Boussaâda. De son côté, le directeur des services agricoles, Azzedine Boulefrakh, a indiqué qu'une commission dépêchée sur site, composée de représentants des services de l'agriculture, de l'hydraulique, des forêts et de la commune, a conclu que la sécheresse est due, en fait, à la baisse du niveau des eaux de l'oued Boussaâda. Il a également démenti, sur la foi des constatations de cette commission, l'existence de pompes en amont du cours d'eau.







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