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La scène s'est déroulée dans un CEM de la ville de Annaba


La scène s'est déroulée dans un CEM de la ville de Annaba
Cet incident est d'autant plus navrant qu'il intervient à un moment où toutes les bonnes volontés s'emploient à endiguer le phénomène de la violence dans les écoles.C'est un père de famille révolté et presque aux larmes qui s'est présenté, jeudi, au bureau de Liberté de Annaba pour dénoncer l'agression dont a été victime sa fille de 12 ans au sein du CEM Mustapha-Benboulaïd de cette même ville, deux jours auparavant. Selon ce chef de famille, son enfant, une élève de 3e année moyenne, aurait été battue sauvagement par le père d'une de ses camarades, et ce, en présence du directeur en personne dudit établissement scolaire et de nombreux témoins, dont des parents d'élèves. Trois d'entre ces derniers ont d'ailleurs tenu à témoigner leur indignation en accompagnant le père de famille, tout en promettant d'être aux côtés de celui-ci aussi loin qu'il déciderait d'aller dans sa quête de justice. Le père de Nouzha, c'est ainsi que se prénomme la victime, raconte que le "bourreau" de sa fille est intervenu dans une simple querelle de camarades de classe. "Nouzha s'est juste chamaillée avec la fille de cet énergumène, et l'affaire aurait pu en rester là s'il n'avait pas décidé de se rendre au collège mardi à 16h30 et d'attendre la sortie des classes pour se faire justice. Il a été particulièrement ignoble en rouant ma fille de gifles et coups de poing sans même attendre qu'elle lui dise quoi que ce soit sur ce qui s'est passé entre elle et son propre enfant", indique M. M. en exhibant des photos du visage tuméfié de la fillette et des ecchymoses qu'elle a aux avant-bras. "Les témoins de la scène sont là pour confirmer que l'agression était d'une rare violence et qu'elle était démesurée. Imaginez un seul instant un adulte qui pousse l'audace jusqu'à assener des coups de poing à une fillette qui ne lui arrive pas à la taille. Cette brute aurait pu la tuer si des gens de passage et un élève de l'établissement n'étaient pas intervenus pour l'en éloigner. Le directeur du CEM lui-même m'a déclaré qu'il n'en croyait pas ses yeux. Je ne suis pas près de passer l'éponge sur un tel méfait. L'agresseur de ma petite Nouzha n'est pas au-dessus des lois, il devra payer chèrement son geste, même s'il se vante d'être un proche du wali, je m'y engage solennellement !", ajoute-t-il en levant son index au ciel. M. M. signale que sa fille a été auscultée par un médecin légiste, lequel lui a délivré un certificat d'incapacité de quatre jours et qu'il a déjà déposé une plainte auprès de la Sûreté de wilaya pour coups et blessures volontaires sur mineur. Les parents d'élèves estiment pour leur part que ce triste incident est d'autant plus navrant qu'il intervient à un moment où toutes les bonnes volontés s'emploient à endiguer le phénomène de la violence dans les écoles.Et de regretter qu'un adulte en soit arrivé à violer une franchise scolaire pour se donner en spectacle d'une manière aussi éhontée.A. A.


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