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La rupture théâtrale a valu à Alloula un leadership



La rupture théâtrale a valu à Alloula un leadership
kL'académicienne irakienne, Lamis Ammari, membre de l'Instance mondiale des critiques du théâtre et coordinatrice des projets artistiques et culturels dans plus de 18 pays a estimé, mercredi à Oran, que la rupture théâtrale a valu à Alloula un leadership et la prospective d'un théâtre arabe meilleur.Cette chercheuse a rejeté, dans une communication animée dans le cadre du 9e Festival du théâtre arabe et abordant les ?uvres de l'écrivain, comédien et metteur en scène algérien Abdelkader Alloula, tout lien de cette rupture avec l'assassinat de cet artiste, soutenant «qu'il faut faire rapport avec la vie. Car il est mort pour que vive l'Algérie», a-t-elle déclaré. Cette critique de théâtre, qui a à son actif des ?uvres et articles sur le défunt Abdelkader Alloula qu'elle a connue depuis des années, a souligné que Alloula «est un martyr de la parole et de la position ayant défendu toute sa vie la vérité», citant, à titre illustratif, son expression «si tu trouves sur ton chemin la vérité jetée, reprend-la et conserve-la, tu la trouveras demain», devenue un adage célèbre chez les fans et amateurs du 4ème art. Elle a ajouté que «cet homme qui a consacré sa vie pour défendre les principes et les valeurs nobles n'en a pas bénéficié personnellement, mais a contribué à glorifier l'Algérie qui a surmonté ses crises pour rester debout éternellement». Le chercheur Abdelkrim Ghribi, enseignant des arts dramatiques à l'université de Saida, a traité, dans sa communication intitulée «Quelle rupture a mené à l'assassinat de Alloula», de plusieurs facettes de rupture dans le théâtre de Alloula, qui se situent sur plusieurs plans dont celui d'accorder l'intérêt à la classe ouvrière et moyenne qu'il considère comme la locomotive de la société. Alloula a opéré la rupture avec le théâtre de fiction basé sur le divertissement inspiré du théâtre d'Aristote et s'est penché sur le théâtre objectif qui éveille la conscience, a fait remarquer le conférencier, soulignant que le «Brecht Arabe» croyait en la conscience du peuple, avec qui il s'entretenait comme public intelligent capable de concevoir les choses. Pour le directeur du théâtre régional d'Oran, Azri Ghaouti, un des compagnons du regretté Abdelkader Alloula, ce dramaturge «n'était pas totalement contre le théâtre d'Aristote, mais contre celui de la décadence utilisé par la bourgeoisie européenne dans les 18ème et 19ème siècles pour rendre le récepteur un consommateur passif». Un film documentaire de 20 minutes, mis en scène par l'écrivaine Nadjet Tibouni, a été projeté dans le cadre de cette conférence, donnant un aperçu sur le parcours et le combat artistiques de ce dramaturge. En marge de cette projection, Mme Tibouni a déclaré que «20 minutes imposées par la direction du festival sont insuffisantes pour aborder la carrière de cet homme connu pour son intelligence, sa moralité et son abnégation», tout en révélant qu'elle prépare une ?uvre sur l'aspect humanitaire chez Abdelkader Alloula.



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