Algérie - Revue de Presse

La rue des Jardins perd ses repères



Autrefois réputé pour ses luxueuses villas, ses rues bien entretenues et ses allées verdoyantes, le quartier résidentiel qui porte le nom de la rue des Jardins perd ses repères et sombre dans une dégradation, jamais atteinte auparavant. Nids-de-poule, crevasses, tonnes d'immondices jonchant le sol, chaussées éventrées, trottoirs défoncés, murs crasseux et nombre impressionnant de rongeurs et de chiens errants, tel est le décor d'une cité dont l'extension effrénée et sans âme n'a fait que défigurer ses rues, naguère ombragées, ses escaliers et ses espaces semi-urbains, agencés de manière à impressionner les passants. Les anomalies enregistrées dans l'aménagement urbain et l'absence du contrôle des logis de fortune érigés depuis des décennies d'une manière anarchique sont désormais devenues partie intégrante de cette partie de la ville. L'hiver, comme l'été, apporte son lot de misère et exacerbe les habitants de ce quartier où il faisait bon vivre. Le manque d'avaloirs et les défaillances dans le réseau de canalisation des eaux usées ont transformé les chaussées en patinoires et donné naissance à des monticules de boue et des amas d'objets hétéroclites. Les fatras de béton et autres matériaux de construction abandonnés à même le sol par certains constructeurs ont contribué à la dégradation de l'environnement et réduit toute chance de redonner à cette cité son éclat d'antan. Le spectre des inondations, enregistrées il y quelques années du côté des bâtisses construites sur le lit d'un ancien oued, persiste encore et, pis encore, des constructions ne répondant guère aux normes de sécurité urbanistiques poussent comme des champignons sur ce même tronçon sans que personne ne vienne tirer la sonnette d'alarme. Les fruits de la gabegie sont encore perceptibles à travers l'improvisation d'une rue partiellement bitumée, devant servir de raccourci et mener vers les commerces destinés aux chômeurs. La rue, à peine carrossable et victime d'une conception faite dans la précipitation, n'a toujours pas réussi à éviter aux automobilistes les embouteillages et les goulots d'étranglement à cause de son piteux état. Il est des cités à Souk Ahras où l'on préfère, en les décrivant, conjuguer tous les verbes. La rue des Jardins en est une.
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